Le 21 avril 2024, le président chypriote Nikos Christodoulidis a déclaré à lapresse qu’il se rendra, avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, le 02 mai au Liban. Un accord migratoire UE-Liban est prévu, à l’instar de ceux déjà passés avec l’Egypte, la Tunisie et d’autres pays. Devant la recrudescence des migrations irrégulières, Nicosia et Beyrouth ne font pour l’instant que le jeu du “marteau et de l’enclume” piégeant ainsi les personnes demandeuses d’asile, en particulier celles originaires de Syrie.
Le 16 avril 2024, la Slovaquie a déclaré, par son premier ministre Roberto Fico, qu’elle n’appliquera pas le nouveau pacte migratoire validé par l’UE.
Le 11 avril 2024, la Médiatrice européenne a ouvert une enquête sur le protocole d’accord avec la Tunisie, demandant à la Commission européenne comment elle compte garantir le respect des droits humains dans le mémorandum.
Le 10 avril 2024, le premier ministre polonais Donald Tusk a affirmé que son pays n’acceptera pas le “mécanisme de solidarité” intra-européen de relocalisation de personnes migrantes.
Le 10 avril 2024, le Parlement européen a ratifié le nouveau pacte d’asile et migration. La majorité des député·es de l’UE se sont prononcé en faveur d’un accord dénoncé par plus de 160 OSC dont EuroMed Droits. Après plus de trois ans de négociations, par cette décision politique, les personnes migrantes seront davantage cantonnées à la position d’indésirables. Profilage racial, détentions arbitraires, refoulements, déportations vers des pays tiers, surveillance avec récolte de données biométriques, et bien d’autres dispositions consacrent le paradigme de l’Europe forteresse et d’une Méditerranée vouée à rester une fosse commune.
D’après un article de Politico datant du 17 mars 2024, l’UE serait en voie de préparer un nouvel accord migratoire avec le Maroc. Selon la source, un cadre européen anonyme, le texte pourrait voir le jour dans les prochains mois en s’inspirant de ceux déjà validés avec la Tunisie, l’Égypte et la Mauritanie.
Le 14 mars 2024, l’UNHCR a publié ses commentaires sur la proposition de la Commission européenne pour une directive relatives aux “facilitateurs”. L’agence onusienne souscrit aux plans de l’UE pour enquêter, poursuivre et sanctionner les trafics d’êtres humains. Cependant, elle rappelle le principe de droit international de non-refoulement. L’UE est également invitée à produire un texte qui ne criminalise pas davantage les personnes demandeuses d’asile ni celles qui font preuve de solidarité humanitaire.
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