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Dernières nouvelles sur la migration

Sur la route

Faits marquants récents

Entre le 03 et le 05 avril 2024, plus de 300 migrants et migrantes sont arrivé·es aux côtes de Lampedusa. Une femme âgée de 18 ans, originaire du Ghana est décédée. La Méditerranée centrale reste ainsi la route la plus fréquentée et la plus meurtrière pour les candidat·es à la migration vers l’Europe. Le 17 avril 2024, toujours dans une dynamique d’externalisation et de répression de la liberté de circulation, la Première ministre italienne Giorgia Meloni s’est rendu à Tunis afin de signer plusieurs accords avec le Président tunisien Kaïs Saïed sur fond de “gestion migratoire”.

En Méditerranée occidentale, la route Atlantique connaît une hausse des arrivées irrégulières, à rebours d’une tendance à la baisse observée par Frontex sur l’ensemble de l’UE. L’agence européenne a annoncé une baisse de 12% du nombre total d’arrivées sur le territoire européen par rapport à l’année précédente.

La Méditerranée orientale a été le paysage d’une tragédie particulièrement éhontée qui a affecté ces dernières semaines des centaines de réfugié·es d’origine syrienne. Malgré les violences extrêmes subies par les civils en Syrie et de la xénophobie dont font l’objet au Liban, Chypre a annoncé la suspension des procédures d’asyle pour ces personnes là. Au moins 6 navires ont ainsi été refoulés par Nicosia qui les renvoie au Liban contre le principe de non-refoulement.

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Nouvelles positives

  • Le 19 avril 2024, un juge du Tribunal de Trapani en Sicile a acquitté l’équipage du Iuventa Crew. Depuis 2017, l’ONG fait l’objet d’une enquête pour ses activités de recherche et de sauvetage en Méditerranée. Les accusé·es risquaient de la prison ferme. Il s’agit d’une importante victoire judiciaire pour la liberté de circulation et le droit au secours.

Mises à jour de l'UE

  • Le 24 avril 2024, la Cour des comptes européenne a mis en exergue les défaillances de la Turquie en matière de droits humains au vu de son accord migratoire avec l’UE de 2016. En effet, le paquet financier de plus de 6 milliards d’euros accordé à Ankara prévoyait une allocation aux projets de la société civile. La Cour constate, dans un contexte de crise économique et de dérive autoritaire, une limitation drastique de la marge des manœuvres des ONG.

La manie du retour
Cartographie des politiques et pratiques dans la région EuroMed

La recherche fournit une vue d’ensemble des politiques et pratiques de retour actuelles dans la région euro-méditerranéenne et met en lumière les violations des droits humains qu’entraîne cette « obsession du retour », qui est partagée par les États membres, les institutions de l’UE et les pays tiers. Le rapport couvre les politiques et pratiques nationales en matière de retour dans les régions du Machrek et du Maghreb, en se concentrant sur les retours de Turquie et du Liban vers la Syrie, et sur les accords de réadmission entre l’Italie et la Tunisie, l’Espagne et le Maroc ainsi que la France et le Maroc. Il examine également les retours d’Allemagne et d’Italie vers l’Égypte. Lire la suite