Dernières nouvelles sur la migration
Sur la route
Faits marquants récents
- La Méditerranée centrale reste le théâtre de tragédies humaines qui se répètent mois après mois. Le 1er mai, 160 migrant.e.s ont été secouru.e.s en Méditerranée centrale par deux navires humanitaires. Lors d’une des opérations de sauvetage, 5 personnes ont été récupérées dans l’eau après s’être jetées d’un des bateaux des garde-côtes libyens.
- Sur la route de la Méditerranée orientale, les refoulements illégaux se multiplient. Le 9 et 10 mai, les autorités chypriotes ont refoulé illégalement deux embarcations tentant de rejoindre l’île. Au total 62 personnes étaient à bord. Les migrant.e.s ont été renvoyées directement en Syrie, suite à un accord de “coopération” établi entre Chypre et le nouveau Président Ahmed al-Sharaa.
- La route migratoire entre le nord de la France et le Royaume-Uni a aussi, été marquée par un drame. Dans la nuit du 11 au 12 mai, une personne est décédée et six autres ont été retrouvées blessées après avoir tenté de traverser la Manche. Plusieurs opérations de sauvetage ont eu lieu ce week-end et au total 192 migrant.e.s ont été secouru.e.s.
Nouvelles positives
- Le 25 mars, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a condamné la Grèce à la suite du meurtre d’un mineur irakien, le 29 août 2015, tué d’une balle par un garde-côte lors d’un contrôle de bateau en mer. La Cour a estimé que les gardes-côtes n’avaient pas fait preuve de la « vigilance requise ».
- Le 21 mars, le Conseil d’État grec a rendu une décision interdisant au pays de considérer la Turquie comme un pays sûr pour les réfugiés originaires d’Afghanistan, du Bangladesh, du Pakistan, de Somalie et de Syrie. Jusqu’à présent, la Grèce rejetait systématiquement toutes les demandes d’asile de ces ressortissant.e.s, en niant les violations des droits humains en Turquie.
Actualités de l'UE
- Quelques jours avant les élections législatives du 18 mai, l’exécutif de centre droit du Premier ministre portugais, Luís Montenegro, a annoncé vouloir expulser 18 000 personnes en situation dite irrégulière. Cette mesure pourrait concerner, au total, 110 000 personnes.
- Le 12 mai, Statewatch a publié un article critiquant l’accord conclu entre les États membres de l’Union européenne et certains pays tiers concernant la création de « centres de retour ». Selon un document rédigé en février par la présidence polonaise du Conseil de l’UE, l’UE souhaiterait que les modalités de ces centres soient définies de manière flexible, afin d’éviter qu’ils ne soient invalidés par la justice, comme cela a été le cas pour les centres italiens établis en Albanie.
- Le 7 mai, la Commission européenne a annoncé saisir la Cour de Justice de l’UE contre la Hongrie qui en 2023, avait un adopté un décret permettant de remettre en liberté des milliers de passeurs à condition qu’ils quittent le pays dans les 72 heures. À la suite de ce décret visant à défier la politique migratoire de l’UE, 2400 passeurs ont été relâchés et expulsés de la Hongrie.
Pays
La manie du retour
Cartographie des politiques et pratiques dans la région EuroMed
La recherche fournit une vue d’ensemble des politiques et pratiques de retour actuelles dans la région euro-méditerranéenne et met en lumière les violations des droits humains qu’entraîne cette « obsession du retour », qui est partagée par les États membres, les institutions de l’UE et les pays tiers. Le rapport couvre les politiques et pratiques nationales en matière de retour dans les régions du Machrek et du Maghreb, en se concentrant sur les retours de Turquie et du Liban vers la Syrie, et sur les accords de réadmission entre l’Italie et la Tunisie, l’Espagne et le Maroc ainsi que la France et le Maroc. Il examine également les retours d’Allemagne et d’Italie vers l’Égypte. Lire la suite