EuroMed Droits condamne fermement l’interdiction de voyager imposée à Azza Soliman, avocate, présidente du Conseil d’administration du Centre pour l’assistance juridique des femmes égyptiennes (CEWLA) et fervente défenseuse des droits humains (DDH).
Azza Soliman était en route pour la Jordanie afin de participer à un programme de formation, lorsqu’elle a appris son interdiction de voyager fondée sur une décision de justice émise le 17 novembre 2016. Elle n’a pas été convoquée dans le cadre d’une enquête ni engagée dans une affaire.
Ce n’est pas la première fois qu’Azza Soliman fait l’objet de harcèlement. L’année dernière, elle a assisté au meurtre d’une autre DDH, Shaimaa El Sabbagh, le 24 janvier 2015. Après avoir témoigné contre un policier, elle a été inscrite en tant que défenderesse dans cette affaire et a ensuite été acquittée le 24 octobre 2015.
De plus, Azza Solimaine a appris samedi que ses avoirs ainsi que ceux de son cabinet d’avocats LJP (Lawyers for Justice and Peace) ont également été gelés sur instruction de la Banque centrale.
EuroMed Droits demande instamment à la communauté internationale d’attirer l’attention sur cette affaire, ainsi que sur tous les autres cas de défenseurs des droits humains empêchés de voyager en Égypte.
Le harcèlement à l’encontre des défenseurs des droits humains doit cesser.