Dans la lutte contre la radicalisation et le terrorisme, l’État de droit et le respect des droits humains demeurent les meilleurs alliés de l’Égypte.
EuroMed Droits condamne fermement la récente vague d’attaques terroristes en Égypte qui a coûté la vie à de nombreux égyptiens. Les responsables de ces attaques criminelles doivent être rapidement traduits en justice à l’issue d’une enquête impartiale et transparente.
EuroMed Droits s’inquiète tout particulièrement des récents propos du président Sissi qui a déclaré : « La main de la justice est entravée par les lois. Nous n’allons pas attendre ». Cette déclaration est de mauvais augure pour l’État de droit déjà en péril dans le pays. La nouvelle loi contre le terrorisme adoptée mercredi est dans la même veine : elle alimente ce cercle vicieux de violence terroriste et de répression sanglante.
Les autorités égyptiennes seraient mal avisées d’adopter de nouvelles mesures de répression, sachant que cette dernière n’a jusqu’à présent donné lieu qu’à de nouvelles violations des libertés et droits fondamentaux, sans pour autant contrer la menace terroriste et la violence qui frappent le pays depuis l’éviction du président Mohamed Morsi.
Afin de rétablir un climat de sécurité et de permettre au pays d’emprunter le chemin de la démocratie, EuroMed Droits exhorte les autorités égyptiennes à respecter les principes de l’État de droit, l’indépendance du système judiciaire, les droits humains et le droit à la dissidence pacifique. Au lieu de pousser les forces politiques à agir dans la clandestinité, le gouvernement devrait favoriser un dialogue politique avec les dissidents pacifiques légitimes et la société civile. Seuls le pluralisme et le respect des droits et libertés pourront rétablir la sécurité en Égypte.