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Le 30 novembre et le 1er décembre 2015, EuroMed Droits a organisé une mission de plaidoyer à Bruxelles pour discuter des perspectives et de la contribution de l’Union européenne (UE) à la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies, en mettant un accent particulier sur les conflits palestinien et syrien.
Sur la base des données rassemblées dans une fiche d’information spécialement publiée à cette occasion, la mission a abordé la situation des violences à l’égard des femmes dans le contexte du conflit israélo-palestinien, en soulignant comment cette violence se complique et s’aggrave du fait des structures et des politiques d’occupation militaire israélienne, et du statut précaire du cadre juridique palestinien qui en résulte.
Selon les experts en féminisme palestiniens, la violence générée par l’occupation militaire israélienne favorise et renforce non seulement les pouvoirs patriarcaux, mais elle soutient également l’ensemble des autres violences orchestré contre les femmes au sein de la sphère domestique palestinienne. Cette situation illustre comment Israël néglige non seulement ses obligations à l’égard de la protection des femmes contre la violence dans les territoires palestiniens occupés, en conformité avec le droit international humanitaire, la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW) et d’autres conventions, mais combien l’Etat d’Israël est en violation directe de ses engagements, puisque les femmes sont délibérément prises pour cible et tuées dans les opérations militaires israéliennes.
En outre, bien que la Palestine ait ratifié près de 21 conventions internationales, y compris la CEDAW et le Statut de Rome de la Cour pénale internationale, l’occupation et l’absence de souveraineté d’un Etat palestinien empêchent les autorités palestiniennes de remplir leurs obligations de prévention et de protection des femmes contre la violence.
Enfin, la fragmentation géographique des territoires palestiniens met également en péril l’accès des femmes à la justice pour combattre diverses formes de violence sexiste, en perturbant les systèmes de soutien communautaires et la prestation des services sociaux.
Pour en savoir plus :
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Tribune de Lamya Shalaldeh, membre du Women Center for Legal Aid and Counselling (WCLAC), à l’occasion du 15ème anniversaire de la Résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations Unies