Bruxelles/Copenhague/Paris/Tunis : Ce vendredi 25 novembre, journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, EuroMed Droits lance une campagne contre les violences à l’égard des femmes.
Les violences faites aux femmes demeurent au 21ème siècle, l’un des fléaux les plus insupportables de notre humanité, et l’une des violations les plus criantes des droits humains. Elles touchent autant les pays du Nord que les pays du Sud, autant la sphère privée que la sphère publique. C’est la raison pour laquelle EuroMed Droits souhaite alerter et mobiliser sur ces violences, au travers de cinq pays-cible*: Chypre, la France, le Maroc, la Tunisie et la Turquie.
Les statistiques recueillies par les organisations membres du réseau sont éloquentes à tous les niveaux. En France, une femme meurt tous les trois jours, sous les coups de son conjoint. Au Maroc, six femmes sur dix sont victimes de violences conjugales mais seulement 3% d’entre elles osent porter plainte. A Chypre, une femme sur cinq subit des violences sexuelles ou physiques. Dans l’espace public, en Tunisie, 78% des femmes se font harceler et importuner. Enfin, au pire de la violence, le meurtre ; en Turquie, au cours des 5 dernières années, plus de 1.400 féminicides ont eu lieu.
En cause, le manque de services à disposition des victimes, l’impunité généralisée ou encore la faiblesse de la formation et de la sensibilisation des professionnels dans l’ensemble des secteurs concernés, notamment de la police et du système judiciaire.
Depuis le 11 mai 2011, une convention du Conseil de l’Europe prenant spécifiquement pour cible les violences faites aux femmes et la violence domestique existe : c’est la Convention d’Istanbul. Cet instrument novateur propose une approche intégrale fondée sur 4 piliers : Prévention, Protection, Poursuites judiciaires et Politiques intégrées contre les violences fondées sur le genre.
La Convention sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique est ouverte à la ratification pour les pays non membres du Conseil de l’Europe. Aussi, avec ses membres et ses ONG partenaires, EuroMed Droits, qui se bat pour les droits des femmes dans les pays euro-méditerranéens, appelle l’ensemble des pays de la région qui ne l’ont pas encore fait à signer, ratifier la Convention d’Istanbul ou à aligner leur législation nationale sur les dispositions prévues par celle-ci, et pour les pays qui ont déjà ratifié la convention, à garantir la mise en œuvre effective des dispositions de celle-ci.
Afin de faire la différence pour les femmes dans la région et de concrétiser l’égalité au cœur de nos sociétés, dites « Non aux violences faites aux femmes ».
Pour en savoir davantage sur la campagne, visitez notre site.