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Journée mondiale du réfugié : Nombreux à fuir la persécution pour finir en Méditerranée

À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, EuroMed Droits tient à faire part de ses vives préoccupations quant aux tragédies récurrentes en Méditerranée et publie une prise de position sur les personnes réfugiées en provenance de Syrie, afin d’exhorter l’Europe à faciliter leur accès à la protection.

Alors que le conflit en Syrie fait rage depuis bientôt cinq ans sans qu’aucune résolution ne se profile à l’horizon, la crise des personnes réfugiées en provenance de Syrie ne fait que s’aggraver, avec près de 12 millions de personnes déplacées, dont 4 millions en dehors du pays. En l’absence de toute perspective réaliste de retour, la communauté internationale se doit de reconnaître qu’il s’agit là d’une crise qui n’est pas près de se résoudre et qui nécessite donc des solutions durables, telles que la réinstallation des personnes déplacées et leur intégration au niveau local.

Pour l’instant, les pays voisins accueillent la majorité des personnes réfugiées, mais cette situation soumet à la fois les communautés d’accueil à des pressions financières et démographiques croissantes et est une source de tensions dans ces pays. Confrontés à des problèmes de sécurité toujours plus importants, le Liban, la Turquie et la Jordanie ont fermé leurs frontières avec la Syrie. L’Égypte a, quant à elle, imposé une obligation de visa pour les ressortissant-e-s syrien-ne-s qui souhaitent pénétrer dans son territoire.

l’Union européenne n’accueille qu’une faible portion des personnes réfugiées, y compris celles en provenance de Syrie. Pour la plupart, les demandeurs d’asile se voient refuser l’accès légal à l’Union européenne, les obligeant à risquer leur vie dans voyage, aussi périlleux que coûteux, dans l’espoir de parvenir à la sécurité en Europe.

Récemment, l’Union européenne (UE) a émis une timide possibilité de réinstaller quelque 20 000 personnes réfugiées. Même si l’on espère que ces personnes réfugiées en provenance de Syrie bloquées dans des pays de transit puissent bénéficier de ces mécanismes de protection, cette proposition non contraignante aux États membres semble insuffisante et arriver trop tard au vu du nombre de personnes à réinstaller à l’échelle mondiale. De nombreux États membres demandent toujours un visa de transit aéroportuaire aux individus en provenance de Syrie. De nombreuses personnes réfugiées qui vivent dans certains États membres ne peuvent introduire une demande de regroupement familial dans la mesure où ils bénéficient d’une protection temporaire et non du statut de réfugié.