Égypte : Femmes défenseuses des droits humains, ennemies du régime

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À l’occasion du sixième anniversaire de la révolution égyptienne du 25 janvier 2011, EuroMed Droits publie le rapport «In Their Own Words – Features of the Struggle of Women Human Rights Defenders in Egypt” (Paroles de femmes défenseuses des droits humains). Ce rapport souligne les immenses obstacles auxquels sont confrontées les femmes défenseuses des droits humains (FDDH) en Egypte depuis 2011.

Ces femmes sont doublement attaquées pour ce qu’elles sont, des femmes et des militantes, les rendant particulièrement vulnérables à certaines formes de violences dans un environnement où le rôle des genres est particulièrement débattu au sein de la société.

L’intérêt international pour les FDDH en Égypte s’est accrue au début de la révolution du 25 janvier 2011, lorsque les femmes en Egypte, qui descendirent dans les rues, furent soumises à des agressions sexuelles, du harcèlement ou des viols, les empêchant de participer aux actions publiques pacifiques. Cette année-là, une organisation appelée Nazra for Feminist Studies commença à publier des rapports qui documentaient et analysaient l’ensemble des violations des droits des FDDH pendant la révolution.

Aujourd’hui, le travail de l’ONG Nazra et d’autres organisations féministes, tel que Center for Egyptian Women’s Legal Assistance, est sévèrement entravé par les autorités. En effet, celles-ci ciblent les ONGs avec des mesures particulièrement répressives, dont l’affaire n° 173/2011, les interdictions de quitter le territoire et le gel des avoirs. D’autre part, une loi très restrictive sur les ONG, loi qui éradiquerait effectivement la société civile indépendante, est actuellement entre les mains de la présidence pour ratification.

Pour que l’Égypte puisse pleinement réaliser son potentiel du point de vue des droits humains et de la démocratie, et pour que les espoirs de la révolution de 2011 se concrétisent, les défenseurs des droits humains de tous les genres doivent être autorisés à mener leur travail librement et à ne pas être menacés, poursuivis et condamnés à de longues peines de prison. Les défenseurs des droits humains ne sont pas des ennemis ; ils initient le changement et ils s’efforcent de dessiner un meilleur avenir.

Lire le rapport complet ici (en anglais uniquement).

 

Consultez également notre campagne sur les droits humains bafoués en Egypte

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