EuroMed Droits salue la résolution adoptée par le Parlement européen ce jeudi 13 décembre. Cette résolution dénonce les restrictions permanentes qui pèsent sur les droits démocratiques fondamentaux en Égypte.
Le président d’EuroMed Droits, Wadih Al-Asmar, a réagi à l’adoption de cette résolution :
« Nous estimons que le Parlement européen envoie un message plein d’espoir aux citoyens égyptiens, en particulier aux défenseurs des droits humains, au cœur d’une crise des droits humains sans précédent dans l’histoire moderne de l’Égypte. En effet, le gouvernement égyptien ne respecte manifestement pas ses obligations et ses engagements internationaux, dans la mesure où des violations graves et fréquentes des droits humains continuent de se produire dans un contexte d’absence quasi totale de redevabilité. Les militants et défenseurs des droits humains de ce pays qui osent dénoncer ces violations sont pris pour cible et risquent de faire l’objet de détentions arbitraires, de disparitions forcées, d’interdictions de voyager, d’actes d’intimidation, de voir leurs avoirs gelés ou leurs ONG fermées. Ces dernières années, EuroMed Droits a constamment dénoncé cette répression contre la société civile. EuroMed Droits soutient fermement l’appel du Parlement européen au gouvernement égyptien pour que celui-ci mette un terme à ces représailles et abroge la loi draconienne sur les ONG. »
« Cette résolution demande également à l’UE et à ses États membres de maintenir une position forte et unie sur les droits humains lors de la réunion du Conseil d’association UE-Égypte qui aura lieu le 20 décembre 2018. Nous prions donc l’UE de faire preuve de cohérence et de dénoncer sans ambiguïté ces violations de droits humains ; la poursuite de la coopération avec l’Égypte devrait être conditionnée au respect des droits humains. »
EuroMed Droits salue cette résolution qui demande la libération inconditionnelle de plusieurs défenseurs des droits humains en détention, notamment Hanan Badr el-Din, Amal Fathy, Hoda Abdelmoneim, Ibrahim Metwally Hegazy et Ezzat Ghoneim, ainsi que des professionnels de la presse, Mahmoud « Shawkan » Abu Zeid, Hisham Gaafar, Mohammed « Oxygen » Ibrahim, Ismail Iskandarani et Alaa Abdelfattah. Nous demandons également à ce que soient libérés l’avocat Mohamed Ramadan et l’écrivain Ibrahim al-Husseini, qui ont été arrêtés en Égypte dans le cadre de deux affaires distinctes quelques jours avant l’adoption de la résolution.
Consulter la page web d’EuroMed Droits consacrée à l’Égypte ici.