La Slovénie prend la Présidence de l’UE
À partir du 1er juillet, la Slovénie assurera pour la deuxième fois la Présidence du Conseil de l’UE. Le programme des six mois de présidence suit les objectifs à long-terme inclus dans la stratégie de 18 mois du « trio présidentiel », composé de l’Allemagne, du Portugal et de la Slovénie. Sous le slogan « Ensemble. Résiliente. Europe », la Présidence ciblera quatre priorités : (1) résilience, relance et autonomie stratégique de l’UE, (2) favoriser la Conférence sur l’avenir de l’Europe pour penser le futur, (3) renforcer l’état de droit et les valeurs européennes d’égalité, (4) accroître la sécurité et la stabilité dans le voisinage européen.
Procédure de l’article 7 contre la Pologne et la Hongrie
Lors de la session du Conseil des Affaires générales du 22 juin, les ministres européens ont discuté des attaques visant l’État de droit en Pologne et en Hongrie, deux pays actuellement surveillés dans le cadre de la procédure de l’article 7 du traité de l’UE, vu que leurs actions menacent l’état de droit, les droits humains et les principes démocratiques de l’Union. Les deux pays sont accusés de saper l’autonomie judiciaire, les médias indépendants, le secteur civique et les populations minoritaires vulnérable, et de propager des pratiques anti-démocratiques en Europe centrale.
La Pologne est accusée d’entraver l’accès des femmes aux services de santé sexuelle et reproductive et de s’opposer aux décisions de la Cour de justice de l’UE, tandis que la Hongrie a renforcé son pouvoir exécutif au détriment des droits humains, tels que les droits à la liberté d’expression, d’information et de réunion pacifique, et a récemment adopté une loi interdisant la représentation de l’homosexualité auprès des mineurs. Une loi qui a déclenché l’indignation en Europe, et qui a été qualifié de « honte » par Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission européenne. Des mesures juridiques sont envisagées à l’encontre de la Hongrie pour garantir le plein respect du droit européen. Plus tard, 17 dirigeants européens se sont engagés à « continuer à lutter contre la discrimination à l’égard de la communauté LGBTI ».
Frontex ignore les renvois illégaux
Le 23 juin, Amnesty International a publié un rapport tenant l’agence européenne de garde-frontières et de gardes-côtes (Frontex) pour responsable d’avoir ignoré les renvois forcés illégaux survenus en Grèce, où l’agence est censée être opérationnelle. La veille, le rapport spécial 08/2021 de la Cour des comptes européenne avait été discuté au Parlement européen. Ce rapport considère que le soutien de Frontex à la gestion des frontières extérieures n’est pas suffisamment efficace à ce jour en raison du manque de transparence concernant ses activités, de son manque de préparation pour remplir son nouveau mandat élargi de 2019 et lutter contre la criminalité transfrontalière.