La classification comme pays d’origine « sûr » – voire « tiers sûr » – signifie qu’aucun risque de persécution n’existerait a priori pour les ressortissants de ces pays car l’État de droit y serait respecté – y compris les droits des personnes étrangères, notamment le droit d’asile.
Vu les mesures croissantes prises pour repousser les personnes migrantes et réfugiées hors de l’Union européenne (lisez la page de notre programme Migration & Asile), plusieurs Etats membres de l’UE montrent un intérêt grandissant ces dernières années pour élargir leur liste de pays « sûrs ». Ils sont encouragés en cela par la Commission européenne, qui pousse pour l’adoption d’une liste commune.
L’Algérie, le Maroc et la Tunisie sont particulièrement ciblés, malgré la situation inquiétante des droits humains dans ces pays, en plus de la notion de sûreté. Ces inquiétudes s’ajoutent à la problématique intrinsèque de la notion de sûreté, qui est en soi préjudiciable au plein respect du droit d’asile. Cette fiche présente, sans prétendre à l’exhaustivité, les atteintes graves aux droits et aux libertés fondamentales dans chacun de ces trois pays, répertoriées par EuroMed Droits, ses membres et partenaires.
EuroMed Droits surveille de près ces développements et plaide contre l’emploi de la notion de sûreté dans l’examen des demandes d’asile, comme c’est expliqué dans notre analyse.