Du 25 novembre 2016, Journée internationale pour l’élimination des violences contre les femmes, au 10 décembre, Journée internationale des droits humains, la campagne des « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre » encourage activement les actions visant à mettre fin aux violences à l’égard des femmes et des jeunes filles, partout dans le monde. En complément de notre campagne #NONauxViolencesFaitesAuxFemmes, tout au long de ces 16 jours d’activisme, EuroMed Droits publiera une série de fiches informatives sur les violences à l’égard des femmes dans les pays euro-méditerranéens.
Cette semaine, le Maroc, l’un des cinq pays cibles de notre campagne, est mis en avant.
Le Maroc n’offre pas de protection intégrale aux femmes contre les différents types de violences dont elles peuvent être victimes. Si la Constitution prohibe la discrimination et les « traitements cruels, inhumains, dégradants ou portant atteinte à la dignité », le Code pénal, dont la réforme est en cours, n’assure pas de protection effective aux femmes contre ce type de violence.
Le viol est considéré comme un crime à l’encontre de la moralité et non comme un crime à l’encontre d’une personne. Le viol conjugal, le harcèlement sexuel au sein de l’espace public ainsi que les violences psychologiques ne sont pas encore incriminés dans le Code pénal.
Bien que le Maroc soit signataire de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), le pays ne reconnaît d’obligation à l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes que si celle-ci n’est pas contradictoire avec la charia.
Les services d’écoute et d’hébergement destinés aux femmes et aux filles victimes de violences sont généralement mis en place par la société civile, mais ils manquent de moyens et restent insuffisants. Cette situation est encore plus critique dans le milieu rural…
En savoir plus dans notre document sur les violences à l’égard des femmes au Maroc.