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Le Silence n’est pas une option: Appel de la société civile à ce que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies aborde la grave situation

Appel de la société civile à ce que le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies aborde la grave situation des droits de l’homme en Egypte et assure le respect du développement démocratique.

Votre Excellence,

En tant que société civile du monde entier, nous exprimons notre soutien à ceux qui luttent pour un avenir en Egypte basé sur les droits de l’homme et la démocratie. À ce moment critique de l’histoire de l’Egypte et à une époque où les militants politiques pacifiques, les défenseurs des droits de l’homme et toutes les formes de médias indépendants en Egypte font l’objet d’attaques, nous écrivons afin d’exhorter votre délégation à travailler avec les autres Etats membres et Etats observateurs du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH) pour aborder la grave situation des droits de l’homme en Egypte lors de la 25ème session du CDH. Nous estimons que la détérioration grave et rapide de la situation des droits de l’homme en Égypte nécessite que le CDH prenne la position de principe de remédier à cette situation dès à présent, à travers l’adoption d’une résolution sur l’Égypte.

Selon des organisations égyptiennes et internationales des droits humains, la répression dans le pays a atteint des niveaux sans précédent depuis le soulèvement de 2011. Les forces de sécurité ont entrepris une répression sévère et complète contre les personnes qui ont osé critiquer publiquement le gouvernement soutenu par les militaires, y compris les membres des Frères musulmans, les partisans du président déchu Mohamed Morsi, ainsi que les militants des mouvements pro-démocratie et pro-droits humains dans le pays.

La situation actuelle des droits humains se caractérise par un usage excessif et répété de la force, y compris la force meurtrière, par les forces de sécurité, ayant abouti à la mort de centaines de manifestants ; des restrictions de plus en plus sévères aux libertés d’association, de réunion et d’expression, ainsi qu’aux libertés académiques; l’emprisonnement arbitraire de leaders de la contestation, d’étudiants, de journalistes et autres ; et une incapacité à protéger les groupes vulnérables, y compris les minorités. Les droits des femmes ont été particulièrement touchés en raison de la polarisation politique actuelle et des niveaux élevés de violences sexuelles et basées sur le sexe. La participation effective des femmes dans la sphère publique a considérablement diminué en raison de l’impunité pour les violations fondées sur le sexe. Les communautés chrétiennes coptes ont également fait face à des niveaux élevés d’attaques sectaires en particulier après le 3 juillet 2013.

La répression ci-dessus a entraîné une augmentation de l’instabilité en Egypte, et une situation des droits de l’homme se détériorant rapidement. Dans ce contexte, le CDH devrait demander du gouvernement égyptien qu’il respecte ses obligations internationales en matière de droits de l’homme, qu’il assure la responsabilité pour les violations des droits de l’homme dans le pays, et qu’il agisse conformément aux principes démocratiques.

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