À l’occasion du vingtième anniversaire du Programme d’action de Beijing, le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) appelle les activistes à s’opposer à l’impunité des crimes commis contre les femmes et à veiller à ce que les responsables rendent compte de leurs actes. Cet appel conjoint, lancé par le groupe de travail du REMDH sur l’égalité des genres, fait suite à une vague alarmante d’actes de violence perpétrés contre des femmes, notamment à l’encontre de militantes qui défendent les droits de l’homme dans la région euro-méditerranéenne.
Le groupe de travail sur l’égalité des genres fait état de rapports choquants sur la situation des femmes, notamment en Égypte, où des activistes ont été tuées pendant des manifestations pacifiques, à Gaza, où des femmes palestiniennes ont été tuées en masse pendant la guerre de 2014, et en Syrie, où elles vivent dans des conditions intolérables en raison du conflit prolongé. Le groupe de travail sur l’égalité des sexes lance également un signal d’alarme au sujet du sort réservé aux femmes en Irak, où elles sont violées et vendues comme esclaves sexuelles.
Les gouvernements adoptant des lois laxistes en matière de violence contre les femmes dans les sphères publique et privée et les assassinats de femmes juristes, activistes et journalistes qui s’ensuivent ne sont que quelques exemples illustrant cette tendance alarmante.
Nous demandons aux personnes à travers le monde de s’unir dans la lutte contre l’impunité généralisée qui sévit dans ces cas de violations graves des droits des femmes. Nous devons passer à l’action lors de la Journée internationale des femmes, le 8 mars 2015, afin de faire en sorte que les gouvernements et autres responsables des crimes commis contre les femmes rendent compte de leurs actes.