Du 25 novembre 2016, Journée internationale pour l’élimination des violences contre les femmes, au 10 décembre, Journée internationale des droits humains, la campagne des « 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre » encourage les initiatives visant à mettre fin aux violences à l’égard des femmes et des jeunes filles, partout dans le monde. En complément de notre campagne #NONauxViolencesFaitesAuxFemmes, tout au long de ces 16 jours d’activisme, EuroMed Droits publiera une série de fiches informatives sur les violences à l’égard des femmes dans les pays euro-méditerranéens.
Aujourd’hui, notre regard se tourne vers les violences faites aux femmes en Egypte.
Selon une étude de UN Women publiée en avril 2013, 99,3% des Égyptiennes affirmaient avoir subi un harcèlement sexuel, 91% admettant ne pas se sentir en sécurité dans la rue. En 2008, une autre étude du Centre égyptien pour les droits des femmes soulignait que 86% des hommes interviewés admettaient avoir déjà harcelé sexuellement des femmes.
En Egypte, le Code pénal criminalise seulement partiellement les viols, agressions sexuelles et le harcèlement sexuel. Les dispositions légales, par ailleurs quasiment pas appliquées, ne permettent pas d’enrayer la vague d’agressions sexuelles et de viols suite à la révolution de 2011.
Par ailleurs, les violences domestiques à l’égard des femmes sont largement tolérées et le gouvernement n’a consenti à aucun effort pour enrayer ce problème. Au contraire, plusieurs articles du Code pénal peuvent être utilisés pour minimiser la gravité de ce type de violences, voire pour justifier ces actes.
Il semblerait que ce soit bien la culture de l’impunité qui prévaut en Egypte, d’autant plus que la plupart des cas d’agression et de viol ne font pas l’objet de rapport ou de plainte…
En savoir plus dans notre rapport sur les violences à l’égard des femmes en Egypte.