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Beijing +25, anniversaire en demi-teinte pour les droits des femmes et l’égalité des genres

Le jeudi 1er octobre 2020 marque le 25e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’Action de Beijingle programme le plus avancé en matière de promotion des droits des femmes et de l’égalité des genres. Cette date-clef, qui sera célébrée par l’Assemblée Générale des Nations-Unies, a un goût amer.  

L’égalité des genres est de plus en plus contestée au sein de la région euro-méditerannéenne. Les autocrates et les dirigeants illibéraux ont utilisé la pandémie de COVID-19 pour affermir leurs positions sur les droits des femmes et des personnes LGBTQI+. La Turquie et la Pologne ont annoncé leur intention de se retirer de la Convention d’Istanbul tandis que la Hongrie restreignait la reconnaissance légale des personnes transsexuelles. Dans le même temps, l’Egypte poursuivait sa répression contre les défenseuses des droits humains. En d’autres endroits de la région euro-méditerranéenne, les gouvernements utilisent les droits des femmes afin de promouvoir des politiques racistes et xénophobes. 

Ces épisodes ont un point commun : l’égalité des genres est davantage victime de ce qu’elle représente que de ce qu’elle défend. Le genre est devenu une glue symbolique qui rassemble des mouvements divers qui contestent « l’ordre global », clament leur spécificité culturelle et défendent les valeurs « traditionnelles et religieuses » contre l’imposition de « valeurs occidentales ». 

EuroMed Droits appelle les chef.fe.s d’Etats et de gouvernements présents à la réunion de haut-niveau des Nations Unies à répondre rapidement à ce contre-mouvement afin que 2020 ne reste pas dans les mémoires comme une année de régression pour les droits des femmes. 

Lire la déclaration complète (en anglais).