Depuis le 10 octobre 2019, Abdelouahab Fersaoui, le président de l’association RAJ (Rassemblement – Action – Jeunesse), est placé sous mandat de dépôt à la prison d’El Harrach sans qu’aucune date pour la tenue de son procès n’ait été fixée. Cette situation se poursuit alors que, depuis plusieurs semaines, de nombreux détenus d’opinion ont été libérés par la justice algérienne.
Arrêté par la police à Alger lors d’un rassemblement de soutien aux détenu.e.s d’opinion et poursuivi pour « incitation à la violence » et « atteinte à l’intégrité territoriale » (articles 74 et 79 du code pénal), son mandat de dépôt de quatre mois, qui devait expirer le 10 février, a été renouvelé par le tribunal de Sidi M’hamed le 4 février. La justice a depuis lors rejeté toutes les demandes de libération présentées par ses avocats. Selon L’association RAJ, la chambre d’accusation du tribunal de Sidi M’hamed d’Alger va étudier, ce dimanche 23 février, la demande en appel contre le renouvellement du mandat d’Abdelouahab Fersaoui.
« L’obstination judiciaire contre le président du RAJ doit cesser. Abdelouahab Fersaoui n’a fait qu’exercer son droit à s’exprimer pacifiquement conformément à l’article 49 de la Constitution algérienne. Nous demandons sa libération immédiate » a déclaré le président d’EuroMed Droits, Wadih Al-Asmar.