En ce jeudi 29 septembre 2016, 11ème anniversaire de la « Charte pour la paix et la réconciliation nationale », plus d’une vingtaine de militants ont été arrêtés à Alger alors qu’ils manifestaient pacifiquement devant le Parlement. Parmi eux, des membres d’EuroMed Droits et notamment Nassera Dutour, porte-parole du Collectif des Familles des Disparu(e)s en Algérie (CFDA) – SOS Disparus et présidente de la Fédération Euro-Méditerranéenne contre les disparitions forcées (FEMED).
Si les militants ont été libérés peu après, EuroMed Droits condamne la répression de cette manifestation pacifique et rappelle le gouvernement à ses obligations internationales, notamment en matière de liberté d’expression et de droit de réunion pacifique, garantis par le Pacte international relatif aux droits civils et politiques (articles 19 et 21) auquel l’Algérie est un État partie.
Nous déplorons que les autorités algériennes occultent encore à ce jour la vérité sur le sort des milliers de disparitions forcées. La constitution révisée en 2016 a inclus les principes établis dans la Charte, écartant définitivement les exigences de vérité et de justice et en constitutionalisant l’impunité.