Rechercher

Hanan Badr el-Din

Militante égyptienne des droits humains, Hanan Badr el-Din est la cofondatrice de l’Association des familles des Victimes de disparition. Elle a commencé à milité en faveur des droits humains après la disparition forcée de son mari, Khalid Mohamed Hafez Ezz el-Din, lors d’une manifestation en 2013. Au cours de ses recherches sur la disparition de son mari, Hanan a rencontré plusieurs personnes cherchant, elles aussi, des proches victimes de disparition forcée. Ses multiples rencontres avec les familles de victimes l’ont conduite à créer l’Association des familles des Victimes de Disparition pour réagir face à l’utilisation croissante de cette pratique par le gouvernement égyptien.

Hanan a été arrêtée le 6 mai 2017, alors qu’elle rendait visite à un détenu victime de disparition forcée à la prison de Qanatar, au nord du Caire, pour lui demander des informations sur la disparition de son mari. Après sa visite, les effets personnels de Hanan lui ont été confisqués, dont une note manuscrite sur laquelle figuraient des informations sur l’endroit où se trouvait son mari. Peu après, les agents pénitentiaires l’ont arrêtée, l’accusant d’avoir tenté de faire entrer des documents et des objets interdits dans la prison. Elle a été détenue pendant trois heures, puis interrogée par des agents de l’Agence de sécurité nationale (ASN) sans la présence d’un avocat. Le 8 mai, l’ASN a affirmé dans son rapport que Hanan Badr el-Din était membre de l’organisation interdite des Frères musulmans. Le jour même, le parquet a ordonné sa détention préventive pendant 15 jours, afin d’approfondir l’examen de son dossier. Sa détention ne cesse d’être renouvelée depuis lors.