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20/02/2024 – 12/03/2024

  • Le 11 mars 2024, à Madrid, malgré les pressions des OSC, les diverses critiques et les déviances avérées de Frontex, la commissaire européenne à la migration Ylva Johansson a déclaré qu’elle était “satisfaite” du fonctionnement de l’agence.
  • Le 07 mars 2024, la commissaire européenne à la migration Ylva Johansson, la secrétaire d’Etat belge à l’Asile et la Migration, Nicole de Moor, et le ministre de l’Intérieur espagnol Fernando Grande-Marlaska ont signé un partenariat avec la Mauritanie. Devant l’arrivée croissante de personnes migrantes dans les îles Canaries, l’UE a notamment annoncé le financement et l’équipement des garde-côtes mauritaniens en collaboration avec Frontex.
  • Le 06 mars 2024, lors du congrès du Parti populaire européen, à Bucarest, le manifeste du parti a été dévoilé avec le soutien de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen. Dans ce programme périlleux, il est notamment question de déporter des personnes demandeuses d’asile en Europe vers des pays tiers. Cela rappelle la politique d’externalisation des demandes d’asile vers le Rwanda que tente d’exécuter le gouvernement du Royaume-Uni.
  • Le 4 et 5 mars 2024, une réunion du conseil Justice et Affaires intérieures a eu lieu. Les ministres ont discuté notamment du rôle des “passeurs” dans les mobilités migratoires.
  • Le 4 mars 2024, en raison d’un blocage minoritaire, la présidence belge du Conseil de l’UE a décidé de clôturer les négociations portant sur des personnes originaires de pays tiers en situation irrégulière. Cette décision interrompt, entre autres, les efforts pour alléger les procédures d’accès aux permis de résidence de long séjour dans l’UE.
  • Le 28 février 2024, la Médiatrice de l’UE, Emily O’Reilly a mis en cause Frontex pour ses dysfonctionnements récurrents qui ont provoqué des morts évitables en mer Méditerranée. O’Reilly a demandé aux législateurs de l’UE, la création d’une commission d’enquête indépendante, préalable à la réforme de Frontex.
  • Le 28 février 2024, l’Agence de l’Union Européenne pour l’asile a publié ses chiffres pour 2023. Elle constate une hausse 1.14 millions de demandes d’asile dans l’UE, avec une hausse de 18 % par rapport à 2022. Il s’agit du chiffre le plus élevé depuis 2016. Les personnes d’origine syrienne, afghane et turque arrivent en tête des nationaux qui demandent la protection internationale. L’agence note également une hausse drastique du nombre de dossiers palestiniens.
  • Le 26 février 2024, le Conseil de l’UE est parvenu à un accord pour réformer la politique de coopération policière. Un premier volet de cette nouvelle régulation permettra à la police des Etats membres de l’UE d’accéder aux données d’ADN, empreintes digitales, images faciales et autres outils de surveillance dont disposent les autres pays membres. Un deuxième volet autorisera, si la législation nationale le permet, d’accéder aux bases de données pour l’identification de personnes disparues.
  • Le 26 février 2024, alors que le nombre de noyades dans le canal de la Manche en 2023 a doublé, un groupe d’ONG a critiqué le nouvel accord signé entre les autorités britanniques, le directeur général de Frontex, Hans Leijtens et la commissaire européenne à la migration, Ylva Johansson. Différents porte-paroles de ces ONG ont dénoncé les violations répétitives du droit international par Frontex et les institutions britanniques ainsi que la mise en danger de la vie des personnes migrantes que suppose cet accord entre le Royaume-Uni et l’Union Européenne.
  • Le 21 février 2024, un travail de recherche a été relayé par PICUM qui démontre que les migrant·es en situation irrégulière en Europe sont plus souvent frappé·es par la dépression, l’anxiété et les syndromes post-traumatiques. Il s’agit d’une nouvelle preuve que l’exclusion, la persécution, et l’exposition durable à la précarité fragilisent la santé mentale de ces personnes.
  • En février 2024, un rapport minutieux, rigoureux et détaillé de MSF sur les violences multi-causales et multiformes subies par les personnes en situation de migration a été publié. L’organisation médicale et humanitaire dénonce notamment les politiques européennes en matière migratoire qui nuisent gravement à la santé, à la sécurité et à la dignité de ces personnes.
  • En février 2024, le Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe a publié ses recommandations relatives à la défense du droit à l’asile. Le document met également en exergue les pressions subies par les acteurs et les actrices de la société civile engagé·es pour la protection des droits humains.
  • La Cour européenne des droits de l’homme a publié son rapport annuel 2023. Ce document, accessible et gratuit, passe en revue la jurisprudence et met en lumière les activités judiciaires de cette haute institution souvent appelée à se prononcer sur des litiges relatifs aux mobilités humaines.