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20/04/2023 – 09/05/2023

  • Le jeudi 4 mai 2023, Gérald Darmanin a accusé la Premiere ministre italienne Giorgia Meloni d’être « incapable de résoudre les problèmes migratoires sur lesquels elle a été élue » sur le plateau de la radio franco-monégasque RMC . En réponse, Antonio Tajani, chef de la diplomatie italienne, a annulé sa visite à Paris, jugeant inacceptables les propos de Gérald Darmanin. La Ministre des Affaires étrangères Catherine Colonne tenté d’apaiser les tensions en évoquant l’idée d’un report de la réunion. Les relations entre Rome et Paris étaient déjà tendues sur les questions migratoires, et ce dernier événement laisse présager une nouvelle crise diplomatique.
  • Alors que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin annonçait en janvier qu’aucune expulsion vers l’Iran ne serait envisagée, en avril 2023 trois ressortissants iraniens sont concernés par des mesures d’expulsion vers l’Iran depuis la France. NB : Selon une déclaration par Amnesty International, La Cimade et Iran Justice, les trois ressortissants ont exprimé des craintes de persécution s’ils étaient renvoyés en Iran.
  • Alors que les camps de migrant·es sont interdits à Paris et que le gouvernement intensifie sa politique de démantèlement, de nombreux migrant·es peinent à trouver un logement alternatif. Le 28 avril 2023, 250 migrant·es ont cherché refuge dans un château inoccupé à une heure de Paris mais ont été évacué·es par la gendarmerie en raison des dangers potentiels dans le parc du château. Bien qu’une solution temporaire ait été trouvée par le maire d’une commune voisine (prêt d’une chambre pour passer la nuit), cette situation met en évidence le manque d’abris pour les migrant·es à Paris.
  • En 2019, une procédure de régularisation a permis aux médecins titulaires de diplômes hors UE d’exercer en France. Cette procédure a pris fin le 20 avril 2023. A partir de cette date, les médecins titulaires d’un diplôme non communautaire n’ayant pas engagé ou obtenu de procédure d’autorisation d’exercice ne peuvent plus exercer en France, créant un vide dans l’offre de professionnels de santé. Cependant, l’obtention de cette procédure est longue et le nombre de places est limité. Parallèlement, les renouvellements de titres de séjour sont également longs et compliqués pour ces praticiens.
  • Lorsqu’elle a présenté la proposition de son gouvernement sur une feuille de route le 26 avril 2023, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé le report du projet de loi sur l’immigration faute de majorité.
  • En février dernier, le gouvernement français a prévu une opération anti-migrant·es appelée Wuambushu à Mayotte. Cela consiste en la destruction de bidonvilles et l’expulsion de migrant·es, principalement des Comores. Le 25 avril 2023, un premier bateau, qui devait débarquer 70 migrant·es sur l’île d’Anjouan, n’a pas pu accoster (en raison du refus des autorités comoriennes). Par ailleurs, le mardi 25 avril 2023, le tribunal a interdit au préfet de détruire un bidonville, jugeant l’opération trop violente.
  • Le Centre de détention administrative (CRA) à Lyon, qui a ouvert ses portes en janvier 2022 et a été inauguré en juillet dernier par le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin, a été vivement critiqué pour l’isolement qu’il génère, les risques de violence et l’impact d’un tel confinement sur la santé mentale de détenu·es. L’établissement abrite actuellement environ 120 personnes (principalement des Nord-Africain·es et Européen·nes de l’Est). La plupart d’entre elles sont des étranger·es sorti·es de prison ou des migrant·es sans papiers arrêté·es dans la rue pour avoir troublé l’ordre public.
  • Le 22 avril 2023, une bagarre éclate dans un bateau et le conducteur a jeté une dizaine de personnes à l’eau. Sur la plage de Sangatte, dans le Pas-de-Calais, une dizaine de migrants ont été secourus. Ils voulaient traverser la Manche vers l’Angleterre.