Rechercher

07/02/2023 – 04/04/2023

  • La police grecque annoncé le 31 mars l’interpellation de 40 personnes soupçonnées d’appartenir à un réseau de passeurs de migrant·es opérant depuis Athènes et Thessalonique. Selon les premiers chiffres, plus de neuf millions d’euros ont été collectés par ce réseau depuis 2022.
  • Le 29 mars, une nouvelle loi concernant l’octroi de permis de séjour aux migrant·es non européen·nes a été votée en Grèce et entrera en vigueur en janvier 2024. Elle stipule : (i) une prolongation du titre de séjour (de 5 à 10 ans) pour les enfants migrants nés et élevés dans le pays, (ii) une modification du règlement d’entrée pour les ressortissant·es de pays tiers afin de couvrir les pénuries de main-d’œuvre nationale, telles que les travailleur·ses saisonnier·es. (iii) une carte de séjour de dix ans pour les mineur·es non accompagné·es devenu·es majeur·es et ayant accompli trois années de scolarité avant l’âge de 23 ans.
  • Le ministère grec de la migration et de l’asile a approuvé 18,5 millions d’euros de financement pour l’acquisition de nouveaux patrouilleurs frontaliers, renforçant ainsi la protection de ses frontières maritimes. L’objectif est de renforcer le contrôle et la surveillance des flux migratoires illégaux. Les dirigeants grecs s’inquiètent d’une nouvelle vague migratoire au printemps/été 2023.
  • Le 25 mars, Alarm Phone alerte sur son compte Twitter que 50 personnes étaient en détresse au large de la Crète. Alarm Phone a immédiatement informé les garde-côtes helléniques. Cependant, ces derniers ont refusé de partager des informations sur la sécurité des personnes. Les garde-côtes turcs ont confirmé que 59 personnes ont été secourues dans 3 radeaux de sauvetage. Bien que les informations ne soient pas confirmées, Alarm Phone suppose qu’il s’agit du même groupe.
  • Le 18 mars, des démonstrations ont eu lieu à Athènes contre la politique du gouvernement. Des centaines de migrant·es, réfugié·es et demandeur·ses d’asile onr rejoint les manifestations pour dénoncer la politique migratoire du gouvernement (projet d’extension de la clôture métallique le long de la frontière turque de 35 kilomètres, collaboration de la Grèce avec Frontex pour le retour des personnes non éligibles à l’asile, etc.) . Certain·es manifestant·es ont blâmé le gouvernement grec pour les décès récents de migrant·es, y compris d’enfants en mer.
  • Le 14 mars, le gouvernement grec a accepté un plan pour stimuler les retours des migrant·es illégaux. Frontex soutiendra davantage la Grèce en expulsant les demandeurses d’asile déboutés et en encourageant les migrant·es à rentrer volontairement.
  • Le 11 mars, cinq migrants, dont un enfant, sont morts dans un naufrage à Farmakonisi, en mer Égée. 11 migrants, dont un enfant, ont été secourus par les garde-côtes turcs. Selon les rapports, 31 personnes étaient à bord. Les exilés essayaient d’atteindre la Grèce de la Turquie dans un bateau de fortune.
  • Selon le quotidien espagnol El Pais , les autorités frontalières grecques ont volé au moins 2,2 millions d’euros en espèces et en biens de migrant·es et réfugié·es dans des refoulements présumés le long de la frontière turque au cours des six dernières années. Le montant de l’argent volé calculé par El País repose sur de l’argent prétendument pris aux migrant·es le long de la frontière, mais aussi sur des objets de valeur confisqués (téléphones portables, bijoux, etc.). L’enquête a également déterminé que le montant d’argent volé pourrait en fait être supérieur au chiffre calculé, car de nombreux refoulements et expulsions ne sont ni enregistrés ni signalés. El País a effectué ses calculs sur la base d’informations et de données fournies par des ONG, des activistes des droits des migrant·es et d’autres sources actives dans la région frontalière d’Evros.
  • En 2021, quatre Afghans ont été condamnés à dix ans de prison pour l’incendie du camp de migrant·es de Moria en septembre 2020. Le 8 mars 2023, après deux ans et demi d’incarcération , ils ont été réentendus en appel à Lesbos . Leurs avocats mentionnent que leur âge (mineurs au moment des faits) n’a pas été pris en compte dans la décision de 2021. De plus, il y a plusieurs points flous dans cette affaire : un témoin qui n’a pas été retrouvé, des preuves faibles et contradictoires, etc.