Nous, acteurs civiques de toute l’Europe et membres du Parlement européen, demandons au gouvernement belge de respecter les engagements pris cet été envers les négociateurs de l’Union des Sans-Papiers pour la Régularisation (USPR).
En juillet 2021, le Secrétaire d’Etat à la migration a déclaré que les demandes des grévistes de la faim seraient considérées comme recevables et entièrement examinées et que les preuves d’emplois antérieurs, y compris le travail non déclaré, seraient considérées positivement. Cette déclaration a mis fin à une grève de la faim de 56 jours et a redonné espoir à celles et ceux qui demandaient le respect de leurs droits fondamentaux.
Quatre mois plus tard, les grévistes ont commencé à recevoir des réponses négatives, les compromis du gouvernement n’étant pas respectés. Les personnes dont la demande a été refusée ont également reçu l’obligation de quitter le territoire, et risquent ainsi d’être détenues et expulsées. Le harcèlement policier s’est accru sur les grévistes, en particulier sur les porte-parole, qui sont régulièrement arrêtés, contrôlés et pour certains embarqués par la police, puis relâchés.
Le cas des sans-papiers en Belgique n’est pas une exception ; la vie des sans-papiers est en jeu dans de nombreuses situations à travers l’Europe. Des migrants à Calais entreprennent également des grèves de la faim. Partout en Europe, les migrants sont victimes de violations systématiques des droits fondamentaux et de stratégies de chantage entre pays, comme à la frontière entre l’UE et la Biélorussie. De plus, le prochain Pacte sur l’Asile et la Migration va exacerber les défis et aggraver la situation des sans-papiers à travers l’Europe.
Toute personne devrait avoir accès aux droits fondamentaux et à la dignité, quel que soit son statut migratoire.
Il est urgent de soutenir les personnes sans-papiers et de faire respecter leurs droits. Et c’est encore plus urgent à la lumière de la pandémie de COVID-19.
Dans ce contexte
- Nous demandons au gouvernement belge, premièrement, de revenir sur ses promesses devant les grévistes et d’évaluer leurs demandes sur base de critères clairs. Deuxièmement, de mettre en avant une politique concrète et durable de régularisation.
- Nous demandons aux institutions européennes de faire respecter les conventions dont les Etats membres sont signataires, notamment la Convention européenne des droits de l’Homme.
Signataires
Organisations:
- European Civic Forum
- EuroMed Droits
Members of the European Parliament:
- Miguel Urban Crespo, GUE/NGL
- Pietro Bartolo, S&D