Beyrouth, Paris, Lyon, Copenhague – Nos organisations saluent la libération dimanche 5 février de Faysal Ghazi Moqalled, au terme de onze années de détention arbitraire.
En octobre 2016, la Cour de Cassation Militaire avait en effet revu sa condamnation à perpétuité pour collaboration avec l’ennemi – qui se basait exclusivement sur des aveux arrachés sous la torture – commuant sa peine en 14 ans de prison (années carcérales de 9 mois).
Nos organisations condamnent toutefois fermement l’iniquité de cette décision qui n’a pas pris en compte les violations de procédures qui ont entaché l’affaire (notamment les deux ans de détention sans accès à un avocat), les tortures gravissimes que Faysal Moqalled a subies (et qui ont résulté dans la fracture de ses dents et des lésions diverses), l’intervention du rapporteur spécial sur la torture des Nations Unies auprès du gouvernement libanais, ni l’ensemble des preuves à décharge.
L’ensemble de ces éléments aurait dû conduire à une annulation pure et simple du procès en première instance, à des poursuites contre ses tortionnaires et à des indemnités versées à M. Moqalled en compensation du préjudice subi.
- Centre Libanais des Droits Humains (CLDH)
- ACAT-France (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture)
- Agir Ensemble pour les Droits de l’Homme (AEDH)
- Fédération Internationale des ligues des Droits de l’Homme (FIDH)
- EuroMed Droits