À l’occasion du Conseil européen à Bruxelles les 7 et 8 février, le Réseau Euro-Méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH) rappelle aux chefs d’Etats et de Gouvernements de l’Union européenne qu’ils se sont engagés à promouvoir les droits de l’Homme dans pays du sud de la Méditerranée.
Lors de ce Sommet, les chefs d’Etats et de Gouvernements des 27 se pencheront sur l’évolution de la situation dans le monde arabe et dans la région. Le REMDH accueille la volonté renouvelée de l’Europe d’aider les pays du « Printemps arabe » dans leur processus de transition vers la démocratie mais s’alarme que de telles déclarations ne soient pas suivies par des mesures concrètes et cohérentes pour placer la démocratisation et les droits de l’Homme, y compris l’égalité hommes-femmes et la liberté d’association et de rassemblement au rang des priorités de l’agenda européen. Le REMDH rappelle également aux décideurs européens qu’instaurer un véritable partenariat avec la Société civile indépendante de ces pays est plus urgent que jamais.
Deux ans après l’avènement du « printemps arabe » qui a donné lieu à une refonte totale du paysage politique de la région, le REMDH rappelle que de nombreux pays sont confrontés à de réelles menaces faites à l’établissement de démocraties basées sur le respect des droits de l’Homme, tels que les récents développements tragiques en Tunisie et en Égypte le démontrent.
Le REMDH saisit donc l’occasion de ce Conseil européen pour rappeler à l’UE l’attente des peuples qu’elle mette d’urgence en œuvre sa promesse d’actions fortes et cohérentes, à travers les différents pays de la région, pour la démocratie, les droits de l’Homme et l’égalité hommes-femmes ainsi que la justice sociale.