Pour la première fois dans l’histoire de la Tunisie, plusieurs candidats se sont présentés lors des élections présidentielles et législatives le 24 Octobre:
- le Président Ben Ali, candidat sortant occupant la Présidence de la République depuis 12 ans et se présentant pour un nouveau mandat de 5 ans;
- M. Amor Belhaj, Président du Parti de l’Unité Populaire (PUP);
- Abderrahmane Tlili, Président de l’Union Démocratique et Unioniste (UDU).
Les résultats de ces élections confirment la persistance tenace du système de Parti Unique et l’incapacité de ce système à accepter le pluralisme, ne serait-ce qu’un pluralisme un tant soit peu crédible.
A l’occasion de la tenue de la réunion du Conseil d’ Association entre la Tunisie et l’Union européenne dans le cadre du processus de Barcelone, le 16 novembre 1999, nous faisons ci-après le point sur l’état des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie.
Il ne s’agit pas d’un rapport exhaustif. Il ne s’agit pas d’un inventaire des violations commises contre les droits de l’Homme et les libertés. Il s’agit d’un ensemble d’éléments qui permettent de pouvoir répondre aux questions suivantes: les obligations de l’Etat Tunisien, qui a ratifié la quasi-totalité des pactes et des conventions en matière de droits de l’Homme, sont-elles généralement respectées? L’obligation contractée par le Gouvernement tunisien dans l’article 2 de l’Accord d’Association avec les 15 États de l’Union Européenne quant au respect des principes démocratiques et des droits de l’Homme est-elle généralement respectée ?
Pour répondre a ces questions, nous passerons en revue la situation des libertés essentielles et des droits fondamentaux de l’Homme au cours de la dernière période.