Le Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) condamne l’assassinat de Chokri Belaïd et présente ses plus sincères condoléances et sa solidarité à sa famille, à ses proches et à tous les démocrates tunisiens.
Cet évènement dramatique s’inscrit dans un contexte où le gouvernement a laissé s’installer un climat d’intimidation et de violences contre le mouvement démocratique tunisien.
Les attaques répétées provenant des responsables gouvernementaux comme de certains dirigeants du parti Ennahdha désignant Chokri Belaïd comme le principal responsable des manifestations ouvraient la porte à son assassinat. L’usage partial de la Justice et des forces de l’ordre accompagne ce processus qui voit un seul parti s’emparer des principaux leviers de l’Etat.
Le peuple Tunisien n’a pas mis à bas le régime de M BEN ALI pour cela.
Bien entendu, c’est la première responsabilité des autorités publiques que d’arrêter rapidement les auteurs et les commanditaires de cet acte insupportable.
Mais, c’est tout autant la responsabilité des autorités publiques tunisiennes de mettre un terme au climat d’intimidation et de violence qu’elles ont laissées s’installer.
A défaut, c’est la perspective d’élections démocratiques et loyales qui est remise en cause.