Le REMDH salue l’accord de réconciliation signé entre les factions palestiniennes le 24 mai 2014 et exhorte l’UE et ses États membres à soutenir la mise en œuvre de cet accord dans l’intérêt de la paix et des droits de l’Homme.
Depuis la division entre les différentes factions politiques en 2007, les Palestiniens sont victimes de nombreuses violations de leurs droits, alors que les luttes pour le pouvoir n’ont fait que repousser les perspectives de représentation au sein d’un gouvernement d’unité et d’autodétermination palestinienne. Cet accord constitue une étape essentielle vers la fin des violations des droits de l’Homme et vers la garantie de l’imputabilité via la mise en place d’une justice transitionnelle.
L’accord comprend des dispositions en faveur de la justice transitionnelle et des libertés fondamentales, et il appelle à l’organisation d’élections libres et justes au cours des six prochains mois à Gaza et en Cisjordanie. Ces mesures sont nécessaires pour promouvoir la démocratie palestinienne et garantir l’imputabilité. L’adhésion récente de la Palestine à quinze traités multilatéraux et conventions est un pas en avant important en faveur de la promotion et de la protection des droits fondamentaux des Palestiniens. L’adhésion, la ratification et la mise en œuvre des instruments internationaux de défense des droits de l’Homme devraient être constamment soutenues pour tous les États, conformément aux objectifs de la politique étrangère de l’UE.
La division entre les différentes factions politiques a également entravé l’unité d’un futur État palestinien et l’objectif principal de l’UE en la matière, à savoir l’édification de la paix via une solution à deux États. Il est vital que les négociations de paix actuelles prennent en compte l’unité territoriale du Territoire palestinien occupé, comme le prévoit le droit international, et que Gaza fasse partie intégrante de ces négociations.
L’Union européenne a réclamé à plusieurs reprises la réconciliation intrapalestinienne et l’organisation d’élections libres et justes (voir notamment les conclusions du Conseil de mai 2011 et 2012). Cet accord offre à l’UE une occasion unique de traduire ces paroles en actions.
Le REMDH appelle dès lors l’UE et ses États membres à :
– soutenir activement le processus de réconciliation intrapalestinienne via l’apport d’un soutien politique, technique et financier, et à respecter la volonté du peuple palestinien exprimée par le biais d’élections libres et justes dans le cadre d’un futur gouvernement d’unité respectueux des droits et des libertés des Palestiniens ;
– soutenir un gouvernement palestinien qui s’engage en faveur du respect des droits de l’Homme et à organiser des élections libres, sachant que ce gouvernement devrait être formé dans les cinq semaines à venir ;
– soutenir les efforts des Palestiniens visant à respecter le droit international via l’adhésion aux instruments internationaux de défense des droits de l’Homme et leur mise en œuvre.