Alerte
Bruxelles, 19 novembre 2018
La demande de liberté provisoire pour le journaliste Adlène Mellah a été rejetée par le tribunal correctionnel d’Alger le 11 novembre dernier. Il s’agit encore une fois d’une atteinte à la liberté de la presse, pourtant inscrite dans la Constitution algérienne dans l’article 50.
L’arrestation de Adlène Mellah, directeur des sites d’information Algérie Direct et Dzaïr Presse a eu lieu le 22 octobre 2018, le jour où l’Algérie a célébré la journée nationale de la presse. Il est en détention après les plaintes déposées contre lui à la suite d’articles parus sur Dzaïr Presse.
Les charges retenues contre lui sont : « enregistrement ou prise de vue sans autorisation ou consentement », « outrages aux institutions » et « atteinte à la vie privée », et pourraient lui couter jusqu’à cinq ans de prison.
Adlène Mellah n’est pas un cas isolé, par example deux autres journalistes Abdou Semmar, directeur du site d’information Algérie Part, et son collaborateur Merouane Boudiab, ont été victimes de la vague d’arrestations des journalistes de la presse en ligne. Ils ont été arrêtés le 23 octobre 2018, pour les mêmes motifs et ont ensuite été libérés le 8 novembre 2018.
Suite à la dégradation de son état de santé, EuroMed Droits demande la libération de Adlène Mellah et s’unie à la contestation de ses avocats de la décision du tribunal correctionnel, en rappelant l’inconstitutionnalité de poursuivre des journalistes pour leurs écrits.