Communiqué de Presse
Bruxelles, 27 juillet 2018
Le supplice continue depuis deux semaines pour les 40 personnes actuellement à bord du Sarost V.
Les personnes migrantes, récupérées par un navire tunisien après avoir été à la dérive dans la zone de recherche et de sauvetage de Malte, sont toujours bloquées à quelques kilomètres des côtes tunisiennes et font face à un manque dangereux d’eau, de nourriture et de fournitures médicales.
En réponse à cette situation, le Président d’EuroMed Droits, Wadih Al-Asmar, a déclaré :
« Ce cas montre une fois de plus comment les politiques migratoires de l’UE transforment la Méditerranée en scène de tragédies humanitaires, pour lesquelles l’UE et ses États membres sont largement responsables.
EuroMed Droits demande aux autorités tunisiennes de s’assurer d’urgence que les personnes migrantes reçoivent l’aide humanitaire et médicale nécessaire et qu’elles les autorisent à débarquer en Tunisie. Il faut également préciser que tant que l’État tunisien ne s’est pas doté d’une loi sur le droit d’asile ce pays ne pourrait pas être reconnu comme un pays sûr pour les personnes demandeuses d’asile et migrantes. Le concept de « pays sûr » se réfère à la sécurité de persécution, signifiant un système d’asile fonctionnel et juste, ce qui n’est pas le cas en Tunisie. EuroMed Droits demande aussi au Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés de prendre en charge les migrants après le débarquement sur le sol tunisien. »