Le Réseau Euro-méditerranéen des droits de l’homme (REMDH) condamne l’assassinat du député et leader d’opposition Mohamed Brahmi et présente ses plus sincères condoléances et sa solidarité à sa famille, à ses proches et à tous les démocrates tunisiens.
Cet évènement dramatique s’inscrit dans un contexte où le gouvernement tunisien semble tolérer un climat d’intimidation et de violences contre le mouvement démocratique tunisien.
Le REMDH déplore que, plus de cinq mois après le tragique évènement qui a coûté la vie à Chokri Belaid, ses assassins soient toujours en liberté et n’aient toujours pas été traduits en justice.
Les attaques répétées provenant de responsables gouvernementaux comme de certains dirigeants du principal parti au pouvoir, de groupes extrémistes, mais aussi à plusieurs reprises, de groupes se désignant comme protecteurs de la révolution ont ouvert la porte à une série d’actes de violence et d’assassinats politiques commençant par Lotfi Nagdh, Chokri Belaid et aujourd’hui Mohamed Brahmi. L’usage partial de la Justice et des forces de l’ordre accompagne ce processus qui voit un seul parti s’emparer des principaux leviers de l’Etat.
Le REMDH appelle les autorités tunisiennes à diligenter immédiatement des enquêtes indépendantes et impartiales pour que toute la lumière soit faite sur les violences perpétrées et que les responsables de ces actes aient à en rendre compte devant la justice. Le REMDH exhorte également les autorités tunisiennes à adopter une ‘tolérance zéro’ à l’égard du climat d’intimidation et de violence qui frappe le pays. Les autorités publiques sont enfin appelées à assurer la sécurité des personnes et des institutions menacées ou agressées.
Enfin, le REMDH dénonce l’usage injustifié de la force par la police contre les manifestants pacifiques rassemblés hier soir 25 juillet sur l’avenue Habib Bourguiba et appelle, à l’occasion de la grève générale déclarée ce 26 juillet par l’UGTT et des manifestations associées, les autorités tunisiennes à assurer la sécurité de tout citoyen contre d’éventuelles agressions et l’usage arbitraire de la force.