EuroMed Droits soutient l’appel de près de 200 militant.e.s des droits humains, chercheuses/chercheurs et artistes en Algérie, qui ont publié ce samedi 19 mai un communiqué dénonçant les arrestations et expulsions massives dans le pays depuis le début de l’année 2018.
EuroMed Droits salue cette initiative qui est sans précédent en Algérie, la société civile étant particulièrement cloisonnée et attaquée de toute part par les autorités.
Le président d’EuroMed Droits, Michel Tubiana, déclare :
« Aux côtés de nos membres en Algérie, c’est l’ensemble de notre réseau qui condamne la campagne généralisée d’arrestations arbitraires, de reconduites forcées à la frontières, suivies d’expulsions collectives et massives, qui frappe l’ensemble des personnes migrantes originaires des pays d’Afrique subsaharienne et qui se trouvent sur le territoire algérien ».
EuroMed Droits salue l’appel, hier, du Haut-Commissaire aux droits de l’Homme des Nations Unies, Zeid Ra’ad Al Hussein, qui demande à l’Algérie de cesser immédiatement l’expulsion de ces personnes migrantes. Nous appelons l’ensemble de la communauté internationale, y compris l’Union européenne qui coopère avec l’Algérie sur le dossier migratoire, et les organisations onusiennes compétentes à réagir à ses côtés. Ceci apparaît d’autant plus urgent que l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) et l’Agence des Nations Unies pour les Réfugiés (UNHCR) sont régulièrement citées par les autorités algériennes comme ayant été consultées durant ces opérations pourtant illégales.
« Dans ce contexte, nous ne pouvons que regretter l’attitude du Croissant Rouge algérien, qui vise à décrédibiliser cette mobilisation notamment par l’intermédiaire de sa présidente condamnant cet appel collectif et niant tout départ forcé de ces milliers d’hommes, de femmes et d’enfants », conclut Michel Tubiana.