Kaddour Chouicha, militant du Syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (SNAPAP) et vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), a été arrêté par la police algérienne le 10 décembre 2019 alors qu’il se rendait à une convocation au commissariat pour récupérer son téléphone confisqué début octobre.
Jugé en comparution immédiate sans que ses avocats aient eu le temps de préparer sa défense, il a été condamné à un an de prison et 10.000 DA pour « outrage et violence à fonctionnaires et institutions de l’État, offense au Président de la République et exposition au regard du public de documents de nature à nuire à l’intérêt national. »
EuroMed Droits appelle à sa libération immédiate et à celle de tous les détenu·e·s d’opinion en Algérie : « Nous condamnons cette incarcération de Kaddour Chouicha suite à un procès expéditif sur la base de charges infondées, et renouvelons notre condamnation des arrestations ciblant les défenseurs des droits humains en Algérie. Nous appelons les autorités algériennes à respecter l’état de droit et à ne pas instrumentaliser la justice à des fins répressives », a déclaré Wadih Al-Asmar, le président d’EuroMed Droits.