Mahmoud Abu Zeid, connu comme Shawkan, est un photojournaliste égyptien arrêté avec deux autres journalistes alors qu’ils prenaient des photos du massacre de Rabaa le 14 août 2013. Son cas est part du mass trial contre 700 defendants qui ont été arrêtés suite aux manifestations contre le coup militaire, dans ce qui est connu comme le cas de « dispersion de Rabaa ».
Au moment de l’arrestation, la police ne lui a pas expliqué les raisons, ni présenté un mandat. Il a été transféré à la station de police au Caire et interrogé sans son avocat. Après ça, il a été déporté, avec des autres prisonnier des manifestations de Rabaa, dans la prison de Abu Zaabal. En décembre 2013 il a été transfère dans la prison de Tora, ou apparemment il est détenu dans une celle de 3 x 4 metres avec 12 autres personnes.
Dans sa lettre qu’il a écrit en mai 2015, marquant ses 600 jours en détention préventive, Shawkan raconte les difficultés de ses conditions en prison:
« La prison de Tora est comme un cimetière. C’est un endroit où les rêves viennent mourir ».
Il a passé quatre ans en détention provisoire, et ce n’est que le 26 mars 2016 qu’il a été accusé de neuf infractions, y compris un meurtre qui l’expose au risque de la peine de mort. Les autre chefs d’inculpation comprennent l’appartenance à une bande criminelle, une tentative de meurtre, la participation à un rassemblement dans le but d’intimider et de semer la terreur, la tentative de renverser le régime par la force, resistance aux autorités et perturbation de l’espace public. Il a passé plus des quatre ans en détention préventive. Dans l’une des dernières séances de son procès qui a eu lieu le 27 décembre 2016, le juge a lu un rapport du médecin de la prison de Tora, qui a déclaré que Shawkan était en bonne santé. Cela contredit les affirmations de la famille de Shawkan selon lesquelles il a été diagnostiqué avec l’hépatite C avant son arrestation le 14 août 2013.
Shawkan a accusé les autorités pénitentiaires d’abus physiques et de prévention de l’accès aux médicaments et aux produits d’hygiène personnelle. En attendant, le procès en cours a été systématiquement ajourné, dans l’attente d’un rapport sur des vidéos documentant la dispersion violente des rencontres fraternelles pro-musulmanes en août 2013 et une réponse de l’Agence centrale de sécurité égyptienne.
Le 3 Mars dernier, le procureur a demandé pour lui la peine capitale (mort par pendaison). Il convient de noter que jusqu’à présent, aucune preuve n’a été présentée pour établir que Mahmoud Abu Zeid est responsable des infractions dont il est accusé et que sa caméra n’a pas été utilisé comme preuve qui rend son statut de prisonnier ambigu.