Après la publication du rapport réalisé par le ministère israélien des Affaires stratégiques, intitulé « The Money Trail » (« La piste de l’argent »), qui accuse plusieurs ONG financées par l’UE de promouvoir les « boycotts contre Israël » et d’entretenir des « liens avec des groupes terroristes », le président d’EuroMed Droits Michel Tubiana a déclaré :
« Ce rapport accuse à tort EuroMed Droits et ses organisations membres palestiniennes, Al Haq, le Centre palestinien pour les droits de l’Homme (PCHR) et Al Mezan. Outre les inexactitudes, la désinformation et les accusations diffamatoires à l’encontre des ONG, le rapport reflète de manière éhontée les efforts croissants déployés par le gouvernement israélien pour réduire au silence les critiques pacifiques de son bilan en matière de droits humains. »
« Non, EuroMed Droits ne finance pas d’organisations palestiniennes, car EuroMed Droits n’est pas un organisme bailleur de fonds et, non, l’UE n’offre pas de soutien financier à nos activités concernant Israël et la Palestine. Nous suivons de près les relations bilatérales entre l’UE et Israël dans le cadre de notre travail sur les droits humains, mais les allégations selon lesquelles nous nous employons “systématiquement à essayer de suspendre l’accord d’association entre Israël et l’UE” sont également fausses, ainsi que le reflètent largement nos positions accessibles au public. Les accusations portées contre Al Haq, le PCHR et Al Mezan, des organisations palestiniennes respectées à l’échelle internationale, sont dénuées de fondement ; ce rapport ne fournit aucune preuve tangible et devrait être rejeté, car il est inexact sur le fond. »
Le rapport du ministère israélien des Affaires stratégiques devrait être considéré dans un contexte d’intensification du harcèlement et de campagnes de diffamation contre ces organisations, leur personnel et leurs partenaires. En outre, comme la Haute Représentante de l’Union européenne Federica Mogherini ne cesse de le répéter, l’UE ne finance pas les activités de la campagne Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), bien qu’elle considère que le mouvement BDS est protégé par la liberté d’expression et d’association conformément à la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.
« Ce rapport est encore une nouvelle tentative du gouvernement israélien de faire taire la dissidence pacifique contre l’occupation et d’exclure les organisations de défense des droits humains des financements européens et des forums politiques. Pour éviter qu’une telle désinformation ne se répande davantage dans les pays européens, nous demandons à l’UE de démentir clairement et publiquement cette propagande incendiaire exercée contre les organisations partenaires européennes en Israël/Palestine. »