Le 11 novembre, 109 personnes ont atteint Lampedusa dans le cadre de huit débarquements distincts en seulement 24 heures, après un total de 300 arrivées la veille. Cela fait suite à une augmentation des arrivées la semaine précédente, lorsque plus de 1 000 personnes sont arrivées et que 295 ont été secourues par l’OCEAN Viking et le Sea-Eye-5.
Le 6 novembre, le bateau Libra de la marine italienne a quitté Lampedusa pour emmener huit hommes, originaires d’Égypte et du Bangladesh, au centre Shengjin en Albanie. À l’arrivée en Albanie, l’un des huit migrants a été diagnostiqué souffrant de troubles psychologiques, ce qui l’a rendu vulnérable, et a donc été renvoyé en Italie. Le 11 novembre, le Tribunal de Rome a statué que les sept autres migrants originaires du Bangladesh et d’Égypte devaient être renvoyés en Italie. Les juges ont estimé que le décret adopté par Meloni, déclarant 19 pays comme sûrs, n’était pas conforme à la législation européenne.
Le 6 novembre, les procureurs italiens ont demandé le procès de six soldats lors d’un naufrage d’un navire au large des côtes de la Calabre en février 2023, qui a tragiquement tué au moins 94 personnes, dont 35 mineur·e·s. Ils sont accusés de naufrage par négligence et d’homicide involontaire pour leur « inactivité » présumée.
Les 4 et 5 novembre, 208 personnes migrantes ont été secourus et emmenés à Lampedusa dans le cadre de quatre opérations distinctes. Près de 800 personnes sont arrivées à Lampedusa et dans la ville de Crotone au cours des deux jours.
Le 4 novembre, un tribunal sicilien a jugé que l ‘Égypte ne pouvait être considérée comme un pays sûr, citant de graves violations des droits humains, notamment le recours systématique à la torture par la police, la violence contre les défenseurs et défenseuses des droits humains et les journalistes, ainsi que la discrimination à l’égard des femmes, des minorités religieuses et des personnes LGBTQIA+. La décision concernait un demandeur d’asile égyptien, mais selon cette interprétation, les demandes d’asile en provenance d’Égypte ne peuvent être traitées dans le cadre d’une procédure accélérée, comme c’est le cas dans les centres albanais.
Le 26 octobre, un navire de SOS Humanity a secouru une personne dans les eaux internationales. Le navire a immédiatement été envoyé au port de débarquement de Salerne, qui est à 3 jours de navigation, empêchant ainsi le navire de mener d’autres opérations de sauvetage. Plus tard, un port plus proche a été attribué, mais cela montre à quel point les ONG sont limitées pour les opérations de sauvetage en Italie.
Le 26 octobre, quatre personnes originaires du Nigeria ont été secourues à Las Palmas après avoir passé neuf jours à la merci des éléments sur le gouvernail d’un porte-conteneurs.
Le 21 octobre, le Conseil de l’Europe a publié un rapport accusant la police italienne de profilage racial, en particulier à l’encontre de la communauté rom et des personnes d’ascendance africaine.
Le 21 octobre, le gouvernement italien a approuvé un nouveau décret sur les « pays sûrs » afin de lever les obstacles posés, quelques jours plus tôt, par l’arrêt de la Cour de justice des Communautés européennes du 4 octobre à l’accord avec l’Albanie.
Le 29 octobre, les juges du tribunal de Bologne ont décidé de renvoyer le nouveau décret devant la Cour européenne de justice. Les juges de Bologne demandent à la Cour européenne de décider si le décret doit être appliqué ou non, car ils estiment que les critères utilisés par le gouvernement pour désigner un pays comme sûr « contreviennent » au droit européen.
Le 20 octobre, un policier a abattu un Malien de 26 ans , Moussa Diarra. Les circonstances de sa mort restent floues, mais elles font certainement partie d’un sentiment anti-immigré·e·s systématique en Italie.
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