Le 2 octobre, l’Italie a adopté de nouvelles mesures en matière de migration. Celles-ci comprennent une augmentation du nombre de visas de travail pour les migrants non européens. Le nouveau décret impose de nouvelles restrictions aux ONG qui utilisent des avions pour surveiller les arrivées en mer. Elles ne seront plus autorisées à indiquer à leurs navires où effectuer les sauvetages, mais devront signaler immédiatement toute urgence à l’autorité compétente de contrôle du trafic aérien et au centre national de coordination des sauvetages maritimes.
Le 25 septembre, le ministère italien de l’Intérieur a annoncé qu’à ce jour en 2024, il y avait eu 47 569 arrivées contre 133 098 pour la même période en 2023. Les arrivées par la route de la Méditerranée centrale ont diminué de 61 %.
Le 24 septembre, un référendum citoyen a eu lieu, au cours duquel 500 000 signatures ont été recueillies en quelques jours, déclenchant ainsi un référendum national sur l’accès à la citoyenneté. Actuellement, les enfants nés en Italie doivent attendre d’avoir 18 ans avant de demander la nationalité, tandis que ceux et celles qui ne sont pas né·e·s dans le pays doivent attendre 10 ans.
Le 24 septembre, moins de trois semaines après la suspension de l’ordre de détention, les autorités italiennes ont émis un ordre de détention de 60 jours à l’encontre du bateau GeoBarents de MSF. Ils ont reçu deux ordres de suspension, le premier pour ne pas avoir suivi les instructions des garde-côtes libyens, et le second pour de prétendus défauts techniques sur le bateau.
Le 21 septembre, Lampedusa, qui reste le point d’arrivée le plus populaire pour les bateaux irréguliers, a vu arriver 788 personnes en une journée. Le lendemain, deux autres bateaux sont arrivés, en provenance de Tunisie et de Libye.
Le 19 septembre, l’ONG MEDITERRANEA Saving Humans a demandé à la Cour pénale internationale d’ouvrir une enquête contre le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi. Selon l’ONG, un message posté par le ministre sur les réseaux sociaux montre que le gouvernement italien ne respecte pas la Convention de Genève sur les réfugiés.
Le 19 septembre, un nouveau décret de sécurité en Italie a été validé par la Chambre des députés et est en cours d’examen par le Sénat. Le décret aurait un impact significatif sur la vie des personnes migrantes en Italie, en autorisant une surveillance plus étendue dans les centres de détention provisoire et en interdisant la vente de cartes SIM aux personnes sans papiers officiels ni permis de séjour.
Le 18 septembre, l’ONG MEDITERRANEA Saving Humans a reçu l’ordre de retirer tout le matériel de sauvetage de son navire, le Mare Jonio, à la suite d’une inspection inopinée initiée par Matteo Salvini. Cette inspection coïncide avec le procès en cours de Salvini pour une peine de six ans de prison pour avoir empêché 150 personnes migrantes secourues de débarquer à Lampedusa. L’ONG est partie civile dans l’affaire.
Le 18 septembre, la police de Palerme a annoncé qu’elle avait fermé environ 1000 sites de médias sociaux faisant la promotion de voyages de migrant·e·s en provenance d’Afrique du Nord, en particulier de Libye et d’Égypte, vers l’Italie.
Le 15 septembre, le tribunal de Catane a rejeté la détention d’un demandeur d’asile égyptien au motif que ses droits fondamentaux n’y étaient pas garantis. Cette décision remet en question la nouvelle réglementation du ministère de l’Intérieur, qui inclut l’Égypte dans la liste des pays sûrs.
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