Les autorités italiennes continuent d’entraver les activités des ONG SAR en leur assignant des ports de débarquement éloignés. Le 27 mai, le navire Geo Barents a secouru quelque 600 migrant·es d’un bateau surpeuplé en détresse au large de l’île de Sicile. Les autorités italiennes ont désigné Bari comme port de débarquement, bien qu’il faille environ 40 heures pour atteindre le port. Le 26 mai, l’équipage de Humanity1 a secouru 88 personnes dans un bateau dans la zone SAR de Malte. L’équipage s’est vu attribuer Livourne comme port de débarquement, à 1400 km et 4 jours de voyage. Selon les rescapé·es, un autre bateau était en perdition, mais Humanity1 n’était pas autorisé à lui venir en aide.
Entre le 9 et le 24 mai, au moins 7 bateaux ont débarqué au moins 387 migrant·es en détresse dans les eaux internationales et fuyant la Lybie à Pozzallo et Rocella Jonica. Au cours de la même période, les autorités italiennes ont ordonné le retour en Libye d’un bateau transportant 27 personnes qui avait été repéré en détresse dans les eaux internationales.
Le 2 juin, Lighthouse a publié un rapport montrant des preuves de la responsabilité des autorités italiennes et de Frontex dans le naufrage du Cutro de février dernier. Le 30 mai, les autorités italiennes ont déclaré avoir mis fin à la recherche des corps des victimes du naufrage du Cutro. La tragédie, l’une des plus meurtrières impliquant des migrant·es ces dernières années, a fait au moins 94 mort·es.
Le 17 mai, le commissaire chargé de « l’urgence des migran·es », Valerio Valenti, a déclaré travailler en étroite collaboration avec les dirigeants régionaux pour construire un nouveau hotspot dans la région. Valerio Valenti a également déclaré que le gouvernement italien prévoyait de créer 1 000 places supplémentaires dans les structures d’accueil des régions méridionales de la Sicile et de la Calabre.
Le 15 mai, le ministre italien de l’Intérieur Matteo Piantedosi a rencontré à Tunis son homologue Kamel Feki et le président tunisien Kais Saied pour discuter des flux migratoires en provenance de Tunisie. Aide, assistance, soutien aux activités de renseignement et programmes conjoints de rapatriement pour stopper le trafic de migrant·es et endiguer l’afflux d’arrivées irrégulières étaient à l’ordre du jour.
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