Le 27 mars, la mission d’enquête indépendante des Nations unies sur la Libye a publié son rapport final, concluant qu' »il y a des raisons de croire qu’un large éventail de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité ont été commis contre des Libyens et des migrants bloqués en Libye par les forces de sécurité de l’État et des milices armées ».
Selon l’OIM Libye, entre le 5 et le 11 mars, 403 migrant·es ont été intercepté·es et renvoyé·es en Libye.
Le 25 mars, Sea-Watcha été témoin d’une attaque menée par les garde-côtes libyens contre un bateau en détresse transportant environ 84 personnes au large de la Libye et l’équipage de SOS Méditerranée qui s’approchait pour effectuer des recherches et des secours. Les garde-côtes libyens se sont approché en menaçant l’équipage et tirant en l’air. Le 12 mars, 30 personnes sont mortes en Méditerranée centrale après que les autorités italiennes, maltaises et libyennes ne soient pas intervenues malgré les nombreuses alertes de détresse envoyées par AlarmPhone et Sea-Watch . Lorsque le bateau a chaviré, seules 17 personnes ont été secourues vivantes par un navire marchand. En réponse au naufrage, la Commission européenne a promis un soutien plus opérationnel à la Libye en termes de fourniture de bateaux aux garde-côtes libyens. Le 11 mars, les garde-côtes italiens ont sauvé un bateau en détresse dans la zone SAR italienne, qui avait quitté la Libye transportant plus de 500 personnes. L’opération de recherche et de sauvetage a été effectuée plus de 24 heures après la première alerte de détresse envoyée par Alarm Phone.
Le 8 mars, le directeur général de l’OIM, Antonio Vitorino a déclaré que d’après les chiffres officiels, environ 5 000 migrant·es sont actuellement détenu·es dans des centres de détention libyens. Cependant, ce chiffre pourrait n’être que la pointe de l’iceberg, compte tenu de l’existence possible de centres de détention non officiels auxquels ni l’OIM ni le HCR n’ont connaissance et accès. Vitorino a qualifié l’existence de ces installations d' »inacceptable » et a déclaré que l’agence avait toujours indiqué clairement que la détention n’était « pas une solution ». Dans une déclaration publié le 9 mars, 15 organisations de défense des droits humains alertent sur la détérioration de la situation des migrant·es, demandeur·ses d’asile et réfugié·es en Libye.. La déclaration mentionne les conditions terribles dans les centres de détention libyens et le cycle de violence contre les migrant·es favorisé par la collaboration entre l’UE, les États membres de l’UE et les autorités libyennes. Enfin, le document pointe le rétrécissement de l’espace civique, produit par la criminalisation croissante des militant·es et la répression des organisations de la société civile.
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