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06/03/2025 – 02/04/2025

  • Le gouvernement italien envisage de transformer ses centres de détention en Albanie en centres de rapatriements (CPR). Cependant, le ministre de l’Intérieur, Matteo Piantedosi, a contredit cette idée, affirmant qu’un centre existant suffisait. Des doutes subsistent sur la faisabilité du projet, notamment en raison de la nécessité de modifier le protocole Italie-Albanie. Un « Décret Albanie » doit être discuté le 28 mars. 
  • Le 18 mars, au large de Lampedusa, six migrant.e.s ont perdu la vie et quarante autres sont porté.e.s disparu.e.s à la suite d’un naufrage. Dix autres personnes ont été secourues par les gardes-côtes italiens. Selon les témoignages, l’embarcation avait quitté Sfax. À son bord se trouvaient des ressortissants du Cameroun, de Côte d’Ivoire, du Mali et de Gambie. 
  • Le 12 mars, le média Nawaat a publié un article dénonçant la situation des migrant.e.s tunisien.ne.s en Italie. En effet, ces personnes migrantes sont détenues dans des centres de rétention dans des conditions inhumaines, où elles sont exposées à diverses formes de violence. Ces crimes semblent laisser indifférentes les autorités tunisiennes, qui ne garantissent aucune protection juridique à leurs ressortissant.e.s.  
  • Le 11 mars, un tribunal italien a confirmé la suspension de la détention administrative du navire Geo Barents. Cette détention, imposée en août 2024, avait été suspendue en septembre par le tribunal de Salerne, estimant qu’elle mettait en danger les objectifs humanitaires du navire. Depuis décembre 2024, MSF a cessé ses opérations, en raison des difficultés liées aux lois et politiques italiennes. 
  • Le 8 mars, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, France 24 a publié une vidéo dénonçant l’épouvantable réalité vécue par les femmes, en particulier les femmes Nigérianes qui se retrouvent prisonnières au sein de réseaux de protestations une fois arrivée en Italie. La périphérie napolitaine est notamment un des épicentres de la traite des femmes en Italie. Selon l’OIM près de 80% des femmes nigérianes qui débarquent en Italie sont victimes d’exploitation sexuelle.  
  • Le 7 mars, le gouvernement de l’ultraconservatrice Giogia Meloni a été condamné par la justice italienne à indemniser des migrant.e.s qui, en 2018 avait été empêché.e.s de débarquer sur la terre ferme. Elle proteste contre cette décision et déclare sur son compte X : « Le gouvernement devra indemniser, avec l’argent d’honnêtes citoyens italiens qui paient des impôts, des personnes ayant tenté d’entrer illégalement en Italie ». 
  • Le 5 mars, le procès concernant le naufrage de Cutro s’est ouvert. En février 2023, à la suite de la décision des gardes-côtes italiens de ne pas intervenir pour secourir une embarcation en train de chavirer, 94 personnes, dont 35 mineur.e.s, ont perdu la vie. Six militaires de la police des douanes et de la garde côtière devront répondre de leur responsabilité.