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06/03/2025 – 02/04/2025

  • Le mardi 1er avril, les forces de l’ordre ont évacué de jeunes migrant.e.s qui avaient installé leurs tentes sur les quais de Seine après avoir été expulsé.e.s d’une salle de spectacle parisienne le 18 mars. Bien qu’un recours ait été déposé pour stopper l’opération, le tribunal administratif de Paris l’a rejeté le 29 mars, estimant que l’installation de tentes sur les quais de Seine constituait en soi un danger, tant pour leurs occupants que pour les passants. 
  • Les auditions de la commission d’enquête britannique sur le naufrage du 24 novembre 2021 où 31 personnes avaient perdu la vie, ont pris fin le 27 mars, mettant en lumière les manquements des secours français et britanniques. En parallèle, un jugement pénal a lieu en France, où sept militaires sont accusés de non-assistance à personne en danger. Un rapport avec des recommandations sera bientôt soumis au secrétariat d’État aux transports britannique. 
  • Le 24 mars, un neuvième décès a été recensé dans la Manche depuis le début de 2025. C’est le corps d’une femme érythréenne âgée de 30 ans environ qui a été retrouvé sur une plage près de Calais.  
  • Le 22 mars, dans les colonnes du Journal du Dimanche, Gérald Darmanin a annoncé une nouvelle circulaire directement adressée aux procureurs et directeurs/directrices de prison pour simplifier l’expulsion des détenus étrangers vers leurs pays d’origine.  
  • Dans la nuit du 19 au 20 mars, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) est intervenu pour porter secours à une embarcation dans la Manche qui transportait 40 personnes. Toutefois une personne a perdu la vie, portant à deux le nombre de décès en l’espace de 24 heures. 
  • Le 19 mars, un homme tentant de rejoindre le Royaume-Uni a été retrouvé mort dans la Manche. Une autre personne migrante, un adolescent de 16 ans, a été secouru puis hospitalisé en état d’hypothermie. 
  • Le 18 mars, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, exprimait sa grande satisfaction suite à l’adoption par la droite de deux propositions de loi visant à restreindre les droits des personnes migrantes. Ces lois prévoient notamment d’allonger la durée maximale de rétention administrative des étrangers et d’introduire une « préférence nationale » pour l’accès aux prestations sociales. Ces mesures anti-immigration témoignent d’une politique discriminatoire et inégalitaire. 
  • Suite à un arrêté du préfet de police de Paris publié le 17 mars, 400 personnes migrantes ont été forcées de quitter le mardi 18 mars la Gaîté lyrique, une salle de spectacle parisienne. Le Collectif des jeunes du parc de Belleville a lancé un appel à la mobilisation mardi matin sur les réseaux sociaux afin de dénoncer cette expulsion sans solution, cette expulsion de la honte. Les forces de l’ordre sont intervenues de manière violente, à l’aide de gaz lacrymogènes pour disperser et faire taire la voix des manifestants.  
  • Le 13 mars, France 24 rapporte, qu’en vertu de la nouvelle loi sur l’immigration adoptée en France, les étrangers devront désormais passer un examen de français pour pouvoir rester sur le territoire. Cette mesure concerne des dizaines de milliers de personnes, qui risquent l’expulsion si elles ne parviennent pas à atteindre un certain niveau de langue. 
  • Le 8 mars, le journal Le Point rapporte que le nombre de visas pour la France délivrés aux algérien.ne.s a diminué de 28 % par rapport à janvier 2024. Il semblerait donc que la crise diplomatique entre la France et l’Algérie ait déjà des conséquences sur le flux migratoire, bien que les mesures restrictives à l’immigration ne soient pas encore entrées en vigueur.  
  • Après plus de quatre ans de lutte, les associations du Calaisis ont obtenu gain de cause face aux tentatives d’entrave des autorités, la Cour administrative d’appel ayant annulé plusieurs arrêtés préfectoraux interdisant la distribution de nourriture et de boissons par les associations non mandatées. Cette victoire judiciaire, qui pourrait servir de jurisprudence, condamne l’État à verser 4 000 euros aux associations et pourrait empêcher de futures interdictions similaires dans d’autres villes.