Entre le 7 et le 10 avril 2023, environ 3000 migrant·es sont arrivé·es en Italie. Environ 1700 d’entre eux·elles sont arrivé·es dans l’île italienne de Lampedusa, dont le hotspot souffre de problèmes de surpopulation. Le 10 avril 2023, les Gardes côtes italiens ont déclaré avoir sauvé environ 2000 personnes en deux jours. Le 11 avril 2023, ils sont intervenus en soutien d’un bateau de pêche transportant 800 personnes au large de Syracuse et a secouru un navire en détresse avec environ 400 migrant·es à bord qui avait quitté la Libye et avait dérivé entre l’Italie et Malte pendant deux jours.
Plusieurs naufrages ont été enregistrés entre le 7 et le 8 avril sur la route de la Tunisie et de l’Italie. Au moins 27 migrant·es sont porté·es disparu·es après le naufrage dedeux bateaux entre la Tunisie et l’Italie. 53 personnes autres personnes ont été secourues par les garde-côtes tunisiens au large de la ville de Sfax. Un autre naufrage a eu lieu au large de l’île italienne de Lampedusa entre le 8 et le 9 avril : au moins 2 migrant·es sont mort·es et plus de 20 sont porté·es disparu·es, comme le rapporte le groupe d’aide allemand ResQship, qui a secouru le navire lors d’une des opérations multiples effectués pendant la nuit. Le 7 avril, MSF a débarqué à Brindisi 440 personnes qui avaient été repérées en détresse dans les eaux internationales au large de Malte. Le 3 avril, SOS Méditerranée a secouru 92 migrant·es, dont 47 mineur·es non accompagné·es, qui avaient quitté la Libye.
Le 18 avril 2023, le Sénat italien a évalué les amendements du gouvernement au nouveau décret sur la migration, publié suite au naufrage tragique du Cutro . Les amendements limitent encore plus les circonstances dans lesquelles la « protection spéciale » (le régime national de protection des migrant·es) peut être reconnue. Des amendements supplémentaires concernent les mesures d’accueil et d’intégration. Avec le nouveau décret, les demandeur·ses d’asile seraient confiné·es dans des centres d’accueil gouvernementaux et des hotspots, et ainsi empêché·es d’accéder au système d’accueil et d’intégration géré localement par les municipalités italiennes, jusqu’à ce que leur demande soit traitée et que la protection soit obtenue. Une fois accepté par le Sénat, le nouveau texte sera évalué par la Chambre des députés italienne pour être converti en loi d’ici le 9 mai 2023.
Le 17 avril, le président du Parti populaire européen Manfred Weber a publié une interview avec un journal italien. Se référant à la migration, Weber a remercié le gouvernement italien pour son travail face à l’augmentation récente des arrivées et a insisté sur la nécessité d’une plus grande solidarité de l’Europe.
Le 13 avril, Volker Türk, chef des droits humains de l’ONU s’est alarmé de la situation des demandeur·ses d’asile et des migrant·es qui tentent de traverser la Méditerranée centrale. Le haut-commissaire a applaudi les efforts déployés par les garde-côtes italiens pour sauver des personnes en mer, a appelé l’UE et les États membres de l’UE à plus de solidarité avec l’Italie et a exhorté le gouvernement italien à abandonner sa loi adoptée plus tôt cette année qui limite les opérations SAR civiles .
Le 11 avril, le gouvernement italien a déclaré un état d’urgence concernant la situation des migrant·es dans le pays. La déclaration durera six mois et permettra au gouvernement de débloquer davantage de fonds pour faire face aux plus de 31 000 migrant·es arrivé·es sur les côtes italiennes depuis le début de l’année.
Selon un rapport publié le 11 avril par le Ministère italien de l’économie et des finances, une augmentation des migrant·es pourrait réduire la dette publique et avoir un effet positif sur le budget italien.
Des migrant·es dans le hotspot de Gênes vivent dans des conditions désastreuses, avec un seul repas par jour, dans des pièces souvent surpeuplées et infestées d’insectes et de parasites.
Le 5 avril, le Premier ministre italien a reçu la visite de son homologue espagnol Pedro Sánchez, afin de dégager un consensus sur plusieurs sujets en vue de la prochaine présidence espagnole du Conseil européen. Concernant la question de la migration, les deux dirigeants ont convenu de se concentrer sur la dimension externe, en mettant l’accent sur la coopération et la collaboration avec les pays d’origine et les pays de transit pour diminuer et décourager les départs.
Le 9 avril, EuroMed Droits a été interviewé par RFI sur le genre et les violations des droits des migrant·es rapportées au cours des six premiers mois du gouvernement de Giorgia Meloni.
We use cookies to ensure that we give you the best experience on our website. If you continue to use this site we will assume that you are happy with it.Ok