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L’austérité est contraire aux droits humains : la dernière publication d’EuroMed Droits met en lumière les impacts de l’austérité dans la région euro-méditerranéenne

Quel est l’impact de l’austérité sur les droits humains dans la région euro-méditerranéenne ? EuroMed Droits publie aujourd’hui une nouvelle fiche d’information sur le rôle des institutions financières internationales (IFI) dans la propagation de l’austérité. Lisez-le ici.

L’austérité est loin d’être une chose du passé et elle continue d’avoir un impact sur les droits humains dans le monde. En 2023, il est prévu que 85 % de la population mondiale subira les répercussions des mesures d’austérité alors que les gouvernements tentent de libérer de l’espace budgétaire pendant la crise économique. Cependant, les coupes dans les dépenses publiques, les salaires, la protection sociale et le bien-être exacerbent les inégalités sociales, y compris la disparité entre les sexes.

De telles mesures peuvent avoir des effets dévastateurs sur les droits humains, par exemple en violant les principes de non-régression et en garantissant un maximum de ressources disponibles pour l’investissement dans les droits économiques et sociaux. La publication d’EuroMed Droits souligne à quel point l’austérité est un problème crucial dans la région, où les coupes dans les dépenses sociales et les réformes du travail ont eu de graves conséquences sur les deux rives de la Méditerranée et ont touché la population la plus vulnérable en Grèce, au Royaume-Uni, en Égypte et en Jordanie.

L’austérité est présentée par certains gouvernements et institutions financières internationales comme le Fonds monétaire international (FMI) comme un moyen de libérer de l’espace budgétaire et de réduire la dette. Cependant, l’austérité peut violer les droits du travail, le droit à la sécurité sociale, le droit à l’éducation, aux soins de santé, à un niveau de vie adéquat et à la protection contre la discrimination. Par conséquent, l’imposition de politiques d’austérité, en particulier en temps de crise financière, est en conflit avec la jouissance des droits humains. Il existe des alternatives à l’austérité : augmentation des recettes fiscales, élargissement de la couverture sociale et des recettes contributives à la protection sociale, emprunt ou restructuration de la dette, réaffectation des dépenses publiques ne sont que quelques exemples.

L’élaboration de la politique budgétaire n’est pas une question technique laissée à la discrétion des gouvernements ; c’est une question de justice et de droits. Elle doit être conforme aux principes des droits humains et effectuée de manière inclusive et transparente, responsable devant la population.

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